Pour la deuxième fois en moins d’une année, le Fonds monétaire international (FMI) pointe du doigt la dérive en matière de salaires en Tunisie.
Dans un communiqué publié mercredi à l’issue de consultations à Tunis, en juin et juillet derniers, Amine Mati, chef de mission pour la Tunisie, a appelé les autorités tunisiennes à mettre le holà dans ce domaine.
Le responsable du FMI indique que son équipe «a noté la grandissante masse salariale du secteur public et appelé à la contenir pour faire de la place à la priorité de la dépense productive de capital, qui a atteint des planchers historiques».
En raison des recrutements, notamment dans les catégories peu qualifiées, entre 2010 et 2012, la part de la masse salariale du secteur public dans le PIB est passée de 10,7% en 2010 à 12,5% en 2013.
A cause de cette «explosion», la masse salariale «absorbe aujourd’hui près de 60% des recettes fiscales et plus de 30 % des dépenses totales, ratios nettement supérieurs à ceux de la plupart des pays dans le monde», soulignait un rapport du FMI, en novembre dernier. Une dérive qu’il est grand temps d’arrêter.
Nabil Ben Ameur
Donnez votre avis