Le Parti destourien libre (PDL) a alerté sur l’état de santé de sa présidente Abir Moussi, qui vient de mener une grève de la faim sauvage durant 48h, pour dénoncer sa détention depuis des mois et protester contre l’examen, par le Parlement, du projet de loi portant sur la création d’un bureau pour le Fonds qatari pour le développement.
Dans un communiqué publié ce lundi 29 janvier 2024, le PDL affirme que Abir Moussi a été victime d’un malaise lié à une forte baisse de sa tension artérielle tout en appelant le juge d’instruction à réexaminer le dossier de santé de la cheffe du parti et de constater la détérioration de son état de santé en prison : «A ce jour, les autorités concernées ne lui ont toujours pas fourni le matériel pour le traitement demandé par les médecins spécialistes», dénonce encore le Parti destourien.
La même source a rappelé que Abir Moussi n’a ni bu ni mangé, ni même pris ses médicaments durant les dernières 48h en raison de la grève de la faim sauvage qu’elle a décidé de mener afin de dénoncer «sa détention arbitraire pendant des mois sans crime et sans procès», et l’examen d’un projet «auquel elle s’était opposé lorsqu’elle était au parlement et qui est remis ce jour sur la table aux dépens de l’intérêt de la Tunisie et de son peuple».
Ses avocats qui lui ont rendu visite aujourd’hui ont également constaté la détérioration de son état de santé, en affirmant qu’elle présentait de forts signes de faiblesse : elle bougeait difficilement et avait même du mal à parler… , ont-il lancé dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux,
Estimant que Me Moussi est une prisonnière politique privée de tous ses droits et appelant à sa libération, le PDL affirme que son dossier est vide et que l’affaire fait du surplace d’autant qu’aucun crime n’a été commis alors qu’elle fait face à de graves accusations risquant de lourdes peines allant jusqu’à la peine de mort.
Rappelons que Abir Moussi a été arrêtée en octobre dernier après avoir tenté de déposer au bureau d‘ordre de la Présidence de la République un dossier portant sur la plainte auprès du Tribunal administratif contre les décrets iniques émis par le président Kaïs Saïed relatifs aux élections locales.
Depuis, de nombreuses associations et organisations nationales et internationales ont dénoncé sa mise en détention et ont appelé à sa libération.
Y. N.
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