Le monde arabe est aujourd’hui «dans un état pire» que ce qu’il ne connaissait avant le ‘‘Printemps arabe’’, selon le chef du parti islamiste Ennahdha.
Prenant la parole au Forum de la TRT Monde, mercredi 18 octobre 2017, à Istanbul, Turquie, Rached Ghannouchi a déclaré que «six ans après le déclenchement du ‘‘Printemps arabe’’, la situation dans la région est plus triste que ce qu’elle n’était avant les soulèvements de 2011 (…). Il y a même des gens qui en sont arrivés à regretter vivement le départ des dictateurs déchus, car ils estiment que, sous leurs anciens tortionnaires, ils jouissaient de plus de sécurité.»
«Regardez, par exemple, ce qui se passe en Egypte: les Egyptiens n’hésitent pas à vous dire qu’ils regrettent vraiment le règne de Hosni Moubarak», a-t-il ajouté dans son intervention sur le thème : «Développements récents au Moyen-Orient et le danger imminent.»
Devrions-nous rappeler à M. Ghnnouchi qu’il est mal placé pour pleurer comme il le fait sur le sort du ‘‘Printemps arabe’’, dont il était l’un des faussaires et fossoyeurs, ou s’apitoyer sur l’insécurité à laquelle se trouve confronté aujourd’hui le monde arabe.
L’Histoire retiendra que les échecs des soulèvements arabes sont imputables, dans une très large mesure sinon entièrement, aux complots des islamistes.
En Tunisie, ce sont bien les Nahdhaouis qui ont créé confusion et désordre. C’est bien le parti islamiste Ennahdha qui, lors de sa campagne électorale pour la Constituante, en octobre 2011, a semé la division des Tunisiens en leur demandant de choisir entre ses candidats «qui craignent Dieu» et les autres (?). Ce sont bien les constituants nahdhaouis qui ont défendu bec et ongles l’idée selon laquelle la charia devrait être source d’inspiration de la législation tunisienne. Ce sont les Nahdhaouis, également, qui ont importé dans notre pays les wahhabisme, salafisme, djihadisme et autres aberrations rétrogrades…
Ce sont bien «les enfants de Ghannouchi» qui ont tué nos soldats, nos agents de la sécurité, des civils et des touristes étrangers.
Bref, par la faute des Nahdhaouis et de certaines complicités externes, notre pays a perdu un temps et des biens précieux – et des vies précieuses, aussi.
Marwan Chahla
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