Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a exprimé son opposition à la décision de justice interdisant la couverture médiatique de l’affaire dite de complot contre la sûreté de l’Etat.
Le SNJT estime qu’il s’agit d’un censure préalable des contenus médiatiques, ce qui va contre la Constitution et contre le Pacte international relatif aux droits civils et politiques ratifié par la Tunisie, ainsi que d’une violation des prérogatives de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica).
« Le pouvoir judiciaire n’a pas le droit d’exercer un contrôle sur les contenus médiatiques sous prétexte de préserver la confidentialité des enquêtes», indique encore le Syndicat qui a également estimé que la poursuite des journalistes en dehors du cadre du décret-loi 115 relatif à la liberté de la presse constitue une violation flagrante de la liberté de la presse.
Dans son communiqué, le SNJT est par ailleurs revenu sur l’audition de la journaliste Khouloud Mabrouk à propos de déclarations médiatiques sur l’affaire de complot, en dénonçant «l’utilisation du pouvoir judiciaire comme une menace à la liberté de la presse et du travail journalistique », estimant que cela rendant difficile l’environnement de travail des journalistes.
Y. N.
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