Karim Krifa dirigeant du Parti destourien libre (PDL) et avocat de son état a déploré, dans la soirée du vendredi 24 mai 2024, une nouvelle interdiction de manifester visant le parti présidé par Abir Moussi.
Dans une vidéo diffusée sur la page Facebook du PDL, Karim Krifa a indiqué que la manifestation objet de cette interdiction était prévue samedi 25 devant le siège de l’Onu Femmes à Tunis et visait à soutenir toutes les femmes en détention dans le monde.
Karim Krifa a précisé que le représentant légal du PDL, Mokhtar Bartagi, a été notifié de cette interdiction par le district sécuritaire de Carthage, sans que les raisons de cette décision ne lui soient présentées.
« Les six ou sept dernières manifestations que le PDL avait prévu d’organiser et qui étaient toutes pacifiques ont toutes été interdites sachant qu’aucun débordement n’a été enregistré durant tous les rassemblements organisés par les destoutriens…. Nous réaffirmons notre attachement à notre droit de manifester pacifiquement mais nous nous conformerons à cette décision car nous savons respecter la loi », a-t-il lancé.
Le dirigeant PDL a, à ce propos, dénoncé ce qu’il a qualifié de deux poids deux mesures, en rappelant que d’autres manifestations sont autorisés, citant notamment celle organisée dimanche dernier en soutien au régime, celle du Front du salut national, ou encore la marche organisée ce vendredi à Tunis par des activistes qui s’opposent au décret 54 et qui appellent au respect des droits et des libertés en Tunisie.
« Je peux faire uniquement une seule lecture de cette situation : c’est que l’on tente en vain de réduire la visibilité du Parti destourien et de l’exclure pour faire croire que les Tunisiens sont partagés en deux parties, une qui soutient le processus du 25 Juillet et une autre, le Front de salut national », a encore déploré Karim Krifa, estimant que le « PDL est pourtant le seul parti capable d’apporter de vraies solutions pour sortir le pays de la crise sociopolitique et redonner espoir aux Tunisiens ».
Y. N.