Les organisations spécialisées dans l’observation des élections ont présenté, mercredi 24 août 2024, leur programme d’observation de l’élection présidentielle du 6 octobre 2024, ainsi que leurs méthodes de travail lors des différentes étapes du processus électoral.
L’Observatoire Chahed y participe à travers le projet «Observation du cadre juridique, du parcours des candidats et du contentieux électoral». Il déploiera, à cette fin, 558 observateurs et 48 coordinateurs, a déclaré son directeur exécutif, Naceur Harrabi.
Le projet implique l’observation du cadre juridique des élections, de l’évolution des candidats depuis qu’ils ont annoncé leur intention de se présenter, du contentieux électoral, du scrutin et du dépouillement des bulletins de vote, a-t-il expliqué.
Amel Ben Khoud, représentante de l’organisation Jeunesse Sans Frontières, qui suivra la campagne électorale en partenariat avec le Centre tunisien pour la Méditerranée et les organisations Ibsar, a indiqué que leur travail sera axé sur le respect du principe de l’égalité des chances entre les candidats, la participation des jeunes et des femmes et leur accès aux campagnes électorales.
Ces trois organisations évalueront la neutralité des agents publics et de l’administration, et déploieront 350 observateurs le jour du scrutin.
Le réseau Mourakiboun déploiera, quant à lui, 750 observateurs permanents et 279 observateurs mobiles le jour du scrutin à proximité des centres de vote pour détecter d’éventuelles infractions électorales.
L’Organisation tunisienne de défense des droits des personnes handicapées (OTDDPH) participera à l’observation du jour du scrutin en déployant 168 observateurs et 24 coordinateurs régionaux pour observer la préparation des centres de vote en termes d’accessibilité et d’accès à l’information, en plus de 508 centres de vote à travers le pays.
Les organisations partenaires observant les élections sont sept organisations indépendantes qui, depuis 2016, œuvrent activement à l’observation, au développement et à la réforme du système électoral et à l’établissement d’un processus électoral transparent et équitable.
Il s’agit de la Coalition Awfia pour la démocratie et l’intégrité des élections, Ibsar, Jeunesse Sans Frontières, Réseau Mourakiboun, Observatoire Chahed, Centre tunisien pour la Méditerranée et OTDDPH.
Le directeur des programmes de la Coalition Awfia, Brahim Zoghlami, a déclaré que le contexte général de l’élection présidentielle est celui d’une polarisation croissante entre partisans et opposants du nouveau processus politique, d’un faible rôle des partis politiques, de la présence de candidats potentiels en prison ou faisant l’objet de poursuites, et du recours récurrent au décret n° 54 dans les poursuites engagées.
Il a évoqué la question de l’absence de la Cour Constitutionnelle, estimant que «cela posera un problème sérieux en cas de vacance à la présidence de la république».
D’après Tap.