Tunisie : Kaïs Saïed sur la voie royale  

Kaïs Saïed a affirmé que «des cartels et des lobbies liés à des parties étrangères cherchent à faire échouer le mouvement de libération nationale», qu’il pense conduire depuis la proclamation de l’état d’exception le 25 juillet 2021 et l’accaparement de tous les pouvoirs dans le pays.

Le président de la république, qui intervenait lors du conseil des ministres, lundi 16 septembre 2024, a ajouté que ces parties, qu’il n’a pas nommément désignées, «estiment que le peuple tunisien n’a pas le droit d’être libre et souverain, de faire des choix conformes à sa volonté, de combattre les réseaux de corruption et d’assainir le pays».   

Saïed a, dans ce contexte, exhorté les membres du gouvernement à «redoubler d’effort pour imposer le respect de la loi, surtout face à la poursuite de la spéculation et des pénuries de plusieurs produits de base, qui apparaissent et disparaissent avec la même rapidité, réapparaissent dans d’autres régions et sont de nouveau retirés, comme le lait, le sucre et les viandes blanches».

Pour le président de la république, ces pénuries sont de fait de comploteurs qui «cherchent à provoquer des tensions en cette période pour des raisons que tout le monde connaît», selon ses termes.

«L’Etat  ne restera pas les bras croisés et la loi doit être appliquée à tous, car le peuple tunisien est en droit de décider lui-même de son sort», a, en outre, menacé Saïed, qui brigue un second mandat de cinq ans à la présidentielle du 6 octobre prochain, mandat qu’il est déjà assuré de remporter, étant donné les conditions dans lesquelles se déroule ce scrutin.

I. B.