Kaïs Saïed: «La guerre contre la corruption se poursuivra sans répit» (Vidéo)

Kaïs Saïed poursuit sa tournée des biens et espaces publics à l’abandon, parfois depuis des années sinon des décennies, pour constater les dysfonctionnements d’une administration laxiste, dépassée par l’ampleur de la tâche, manquant des moyens nécessaires ou qui complote contre l’Etat, comme il semble parfois le penser et n’hésite pas à le dire souvent. Vidéo

C’est dans le cadre de visites de préférence nocturnes (sécurité oblige) que le président de la république a effectue, hier soir, mercredi 30 octobre 2024, une visite «non annoncée» (terme officiel utilisé) à Henchir Echaâl et Bir Ali Ben Khalifa, dans le gouvernorat de Sfax.

Henchir Echaâl est une oliveraie appartenant à l’Etat tunisien, gérée par l’Office des terre domaniale (OTD) et dont la gestion fait face actuellement à de nombreux problèmes durant tout le processus de production, de la récolte des olives à leur transformation en huile. La ferme, jadis prospère, compte environ 400 000 oliviers, ce qui en fait la deuxième plus grande oliveraie au monde, avec une superficie de 5 187,24 hectares. Elle emploie quelque 435 travailleurs permanents et 385 temporaires, mais accumule les déficits depuis des années. «Il n’est pas question de céder les biens du peuple tunisien et la guerre contre la corruption se poursuivra sans répit», a déclaré le président, ajoutant que «le travail se poursuit sans interruption pour réaliser les revendications légitimes des citoyens dans toutes les régions», selon ses propos rapportés dans un communiqué de la présidence de la république.   

Le chef de l’Etat s’est ensuite rendu aux bassins des Aghlabides dans le gouvernorat de Kairouan, pour prendre connaissance de l’état de ce monument historique inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

Le monument souffre de plusieurs insuffisances, notamment l’accumulation des déchets malgré les tentatives régulières de nettoyage, des fissures dans certaines de ses structures et l’absence de végétation autour des bassins.

Le bassin des Aghlabides est l’un des plus célèbres monuments hydrauliques de l’époque islamique, témoignant du rôle des ingénieurs de l’époque dans la résolution du problème de la pénurie d’eau.

Ce monument fut fondé par Ibrahim Ibn Ahmed Ibn Al-Aghlab en l’an 248 de l’Hégire, correspondant à 862 après J.-C. Malgré les siècles écoulés, cet ouvrage hydraulique a résisté aux forces de l’érosion, restant un témoignage de l’habileté des Aghlabides dans l’architecture et la gestion des ressources en eau dans une région souvent marquée par une faible pluviométrie.

S’étendant sur une superficie de 12 hectares, le site comprend un petit bassin pour la filtration de l’eau, un grand bassin de stockage et deux citernes pour l’utilisation de l’eau.

Au fil des ans, des travaux de restauration ont été réalisés pour préserver ce monument.

Le président de la république, qui affectionne les bains de foule et cherche le contact avec la population, comme pour prouver sa popularité confirmée par sa récente réélection pour un second mandat de cinq ans par une score astronomique de 92%, s’est également rendu dans le centre-ville de Kairouan, où il a rencontré des citoyens et écouté leurs préoccupations.

I. B.

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