Un régiment de l’armée vient de prendre le pouvoir au Burkina Faso et annonce la destitution du président et du gouvernement transitoire.
Plusieurs soldats du régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’ancienne garde du président déchu, Blaise Compaoré, avaient fait irruption, mercredi, pendant le conseil des ministres et pris en otage le chef de l’État, son Premier ministre, Isaac Zida, et plusieurs autres ministres qu’ils ont retenues en otages à Ouagadougou.
Jeudi 17 septembre, la destitution du président intérimaire, Michel Kafando, et la dissolution du gouvernement ont été annoncées à la télévision.
Gilbert Diendéré, ancien chef d’état-major et bras droit de Blaise Compaoré, a été nommé président du Conseil national de démocratie (CND) par les putschistes, devenant de fait le nouvel homme fort du pays.
Le président du Conseil national de la transition (assemblée de transition), Chérif Sy, a appelé sur RFI «le peuple à se mobiliser immédiatement contre cette forfaiture». «C’est une question de rapport de force !» a-t-il lancé, dénonçant un «coup d’Etat».
Notre collègue Zied El-Hani se trouve à Ougadougo et a suivi minute par minute le déroulement du coup d’Etat. Il a publié plusieurs post sur sa page Facebook concernant l’évènement.
Zied El-Hani était au Centre Norbert Zongo pour la liberté de la presse, centre dont le président n’est autre que le journaliste Chérif Sy, en même temps président du Conseil national de la transition (assemblée de transition). Zied El-Hani affirme que Chérif Sy est dans un «endroit» sécurisé.
Dans un dernier post, il y a environ une heure, Zied El-Hani informe qu’il est maintenant «en otage» puisque l’armée a annoncé la fermeture des frontières terrestres et aériennes du Burkina Faso.
A. B. M.
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