«Il n’y aura jamais de retour aux pratiques de l’ère de Ben Ali, mais les imams doivent savoir que les mosquées ne sont pas faites pour l’activisme politique.»
C’est ce qu’a déclaré, hier soir, le président de la république, Béji Caïd Essebsi, dans son entretien avec Nessma TV.
Rached Ghannouchi, président d’Ennahdha, le parti islamiste membre de la coalition gouvernementale, qui a critiqué le limogeage de certains imams jugés extrémistes par le ministère des Affaires religieuse, «n’est pas le tuteur des imams», qui «ne sont pas de son ressort», a encore expliqué M. Caïd Essebsi.
«Il faut que tout le monde sache que les mosquées sont faites pour la prière et non pour l’activisme politique. L’Etat n’a pas l’intention de dicter le contenu des prêches. Mais, tout en étant libres de concevoir leurs prêches, surtout ceux de la grande prière du vendredi, les imams doivent faire preuve de patriotisme», a encore souligné le président de la république, tout en assurant qu’«il n’y aura pas de retour aux pratiques de Ben Ali», a-t-il dit, par allusion à la répression des militants islamistes et du contrôle strict des mosquées.
En d’autres termes, l’Etat veillera à mettre les mosquées à l’abri de l’extrémisme religieux en y nommant des imams au discours modéré, dans pure la tradition de l’islam tunisien, tel qu’il était enseigné dans la grande mosquée Zitouna de Tunis.
Z. A.
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