Le président Barack Obama a annoncé que la Tunisie fait désormais partie du groupe de pays en lutte contre l’Etat islamique (Daêch).
Dans cette annonce, faite hier mardi 29 septembre 2015, le chef de l’exécutif américain a également indiqué que la Malaisie et le Nigéria ont également rejoint cette coalition internationale anti-Daêch.
«Les Etats Unis, qui ont mis sur pied et dirigé une coalition de plus d’une soixantaine de partenaires engagés à lutter contre le danger de l’Etat islamique et à le détruire définitivement, se félicitent que 3 nouveaux membres – la Malaisie, le Nigéria et la Tunisie – viennent de se joindre officiellement à notre combat», a déclaré M. Obama, lors du Sommet de la lutte contre le terrorisme, tenu en marge des réunions de l’assemblée générale de l’Organisation des Nations unies, à New York.
Le locataire de la Maison Blanche a reconnu que la campagne anti-Daêch ne sera pas une partie facile et qu’elle connaîtra certaines déconvenues, sans se départir de son optimisme quant au résultat final. «Mon optimisme est entier. L’Etat islamique en Irak et en Syrie est assiégé par de communautés, de pays et d’une très large coalition internationale de nations, tous déterminées à le faire tomber (…) Nous sommes convaincus que Daêch peut être battu sur le champ de bataille où il y a une organisation solide, un gouvernement et une force militaire qui coordonnent leurs efforts avec cette coalition et notre action diplomatique.»
Sur le terrain des combats, l’élément russe pourrait, pourtant, «contrarier» fondamentalement l’optimisme de M. Obama. Moscou et Washington n’ont jamais caché leurs désaccords sur les scénarios possibles d’une sortie de crise en Syrie ou d’une transition dans ce pays…
Ce conflit des visions américaine et russe se vérifie chaque jour encore plus: le président Obama mobilise, comme il peut depuis plus d’un an et pour un coût total de 3 milliards de dollars (!), les troupes de la coalition internationale anti-Daêch. Et Vladimir Poutine n’a jamais cessé de déployer les troupes et armes russes en Syrie pour venir en aide au président Bachar Al-Assad et appliquer la «solution russe» au danger Daêch.
En somme, la coalition arabo-occidentale, dont la Tunisie est désormais membre, doit composer avec l’approche russe et sa détermination à sauver le soldat Bachar.
Marwan Chahla
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