Le projet de loi sur légalité successorale que le président de la république, Béji Caïd Essebsi (BCE), va proposer bientôt à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), met mal à l’aide son alter ego, Rached Ghannouchi, le président du parti islamiste Ennahdha.
La manœuvre de BCE concernant l’égalité successorale a mis la balle dans le camp d’Ennahdha qui doit impérativement choisir, ou bien ses bases au dépend de l’image de parti qui se démarque de l’islamisme, comme ses dirigeants veulent le faire croire à l’opinion publique tunisienne mais surtout aux Occidentaux, ou bien l’image que ces derniers veulent promouvoir aux dépends de leurs bases.
Rached Ghannouchi vient de répondre à BCE via un article publié sur sa page facebook mais il se défausse et ajourne son choix jusqu’à ce que le texte du projet de loi sur l’égalité successorale commence à être discuté à l’Assemblée.
La manœuvre de BCE a mis le chef des islamistes dans leurs petits souliers. Ils ne savent pas vraiment comment y réagir, sans y perdre en termes d’image extérieur et de popularité intérieure, qui sont difficilement conciliables.
Beaucoup de baratin, beaucoup de langue de bois mais M. Ghannouchi, grand sophiste devant l’Eternel, a fui l’essentiel : il pas tranché sur l’égalité successorale car le choix entre les bases d’Ennahdha ou bien l’image internationale qu’il veut donner sera lourd de conséquences.
I. B.
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