Wissem Saidi, dirigeant de Nidaa Tounes, a annoncé aujourd’hui, lundi 10 septembre 2018, sa démission de Nidaa Tounes pour différentes raisons, notamment l’absence de démocratie interne.
Cette annonce a été faite en direct lors de son passage à « Midi Show » sur Mosaïque FM, 48 heures après la démission de Zohra Driss et 7 autres parlementaires (Moncef Sellami, Issam Matoussi, Mohamed Rachdi, Ahmed Saidi, Lamia Dridi, Jalel Ghedira et Maroua Bouazzi) du bloc parlementaire de Nidaa Tounes et la nouvelle crise interne que ce démissions ont provoqué au sein du parti de Hafedh Caïd Essebsi.
«J’ai suivi la démission des huit députés démissionnaires et je m’attendais à ce qui s’est passé. Je soutiens leur démission et leur adhésion au bloc de la Coalition nationale parce que Nidaa Tounes a dévié de sa voie depuis cinq mois et demi», a-t-il déclaré, en prévoyant d’autres démissions dans les jours prochains.
M. Saidi a expliqué sa démission de Nidaa Tounes, qu’il avait intégré le 4 avril 2017, principalement en raison du déficit de leadership et de la mauvaise gestion du parti par son directeur exécutif, Hafedh Caïd Essebsi, qui a provoqué de nombreuses querelles internes.
«J’ai perdu tout espoir de réforme de Nidaa Tounes. Il n’y a d’ailleurs aucun espoir à tenter d’entreprendre aujourd’hui cette réforme», a-t-il indiqué, tout en assurant que les dirigeants de ce parti ne comptent pas organiser le congrès national avant la fin de l’année 2018, comme ils l’ont affirmé à plusieurs reprises aux médias. «Au regard de la situation, il n’y aura pas de congrès», a-t-il affirmé.
«Je ne peux continuer à militer au sein d’un parti qui oeuvre à entraver le travail du gouvernement et à aggraver la crise politique dans le pays», a encore expliqué M. Saidi, ajoutant que Nidaa qu’il quitte «n’est pas un parti d’institutions et de dirigeants élus démocratiquement, comme cela se passe dans les partis dignes de ce nom».
«Si je démissionne c’est par respect pour les centaines de militants avec lesquels j’ai travaillé dans les régions et qui ne savent plus que dire ni que faire, face aux décisions incohérentes de la direction», a conclu M. Saïdi.
E. B. A.
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