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L’Onu est satisfaite par la lutte contre le blanchiment d’argent en Tunisie

Le secrétaire général de l’Organisation des nations unies (Onu), Antonio Guterres, a exprimé sa satisfaction quant aux efforts déployés par la Tunisie et le Nigéria dans leur lutte contre le blanchiment d’argent.

Par Marwan Chahla

Cette prise de position du diplomate portugais, qui a été rapportée hier, lundi 10 septembre 2018, par le site nigérian ‘‘Vanguard’’, a eu lieu lors d’une réunion des membres du Conseil de sécurité des Nations unies sur le thème de la «Corruption dans les conflits».

Dans son intervention, Antonio Guterres, qui a rappelé qu’en janvier l’Union africaine avait pris la décision de placer l’année 2018 sous le signe de la lutte contre la corruption, s’est dit «satisfait que les efforts fournis par la Tunisie et le Nigéria aient porté leurs fruits et que des fonds aient été retournés au Trésor public.»

Le secrétaire général de l’Onu a également expliqué que la corruption n’épargne aucun pays au monde, «qu’elle sévit chez les riches comme chez les pauvres, au Nord comme au Sud, dans les pays développés aussi bien que dans les pays en développement», ajoutant que les chiffres indiquent l’étendu de ce fléau et l’énorme effort qu’il faudra consentir pour venir à bout de cette plaie.

À ce propos, il cite les estimations astronomiques de sources fiables comme le Forum économique mondial et la Banque mondiale: chaque année, selon la première institution, pas moins de 2600 milliards de dollars d’argent sale circulent à travers le monde; alors que la BM estime que la corruption se monte annuellement à 1 trillion de dollars.

De là, l’alerte que lance Antonio Guterres: «La corruption prive le monde des écoles, des hôpitaux et d’autres services sociaux vitaux dont nous avons tous besoin. Elle pourrit les institutions, enrichit les responsables publics et tourne le dos à la criminalité (…) Elle prive les peuples de leurs droits, fait fuir l’investissement étranger et cause du tort à l’environnement. La corruption exacerbe la désillusion et amplifie la déception des citoyens quant aux politiques suivies par leurs gouvernements. Elle est, ni plus ni moins, la cause profonde des dysfonctionnements politiques et de la désunion sociétale…»

En somme, pour ceux qui ne l’ont pas encore compris, cette mise en garde d’Antonio Guterres renvoie directement aux efforts du gouvernement d’union nationale et à sa détermination de faire de cette lutte contre la corruption une des plus importantes priorités de son action.

Eradiquez cette gangrène de la corruption, le reste devrait logiquement suivre et le slogan du 14 janvier 2011 «Liberté, Dignité et Justice» trouvera son sens plein.

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