L’activiste politique et blogueur Sahbi Amri a été arrêté hier soir, lundi 17 septembre 2018, suite à une plainte déposée contre lui par la magistrate M. M. pour diffamation et injure. Ses proches dénoncent une arrestation arbitraire, la liberté d’expression ayant bon dos.
Cet ancien militant du part islamiste Ennahdha qui s’est mis au service de l’affairiste Chafik Jarraya, poursuivi par le tribunal militaire dans une affaire de sûreté de l’Etat, venait de quitter la prison, fin mars dernier, suite à une autre affaire de diffamation déclenchée par une plainte de Adel Chouchane, le directeur général de la sécurité publique.
Cette fois, c’est la magistrate M. M. qui a fait les frais des posts calomnieux diffusés par Sahbi Amri sur les réseaux sociaux. Ce dernier a partagé un statut injurieux publié initialement sur la page Facebook «Al-Sakr Al-Abyadh», et qui porte clairement atteinte à la dignité de la magistrate.
Ce statut, qui voulait dénoncer les pratiques contraires à la loi et à la bonne éthique de M. M., a confondu liberté d’expression et atteinte à autrui. Aussi Sahbi Amri et ses camarades activistes du web ont-ils encore une fois franchi toutes les limites imposées par loi et… la morale, s’agissant de l’honneur d’une femme.
Une dame (S. H.), habitant à New York, dit être à l’origine de ce post grossier et calomnieux (nous avons pu en juger à la lecture) qu’elle assume pleinement et précise que Sahbi Amri n’en est pas l’auteur, quoiqu’en le partageant, ce dernier s’est rendu coupable du délit de diffusion d’un contenu diffamatoire et injurieux.
Y. N.
Tunisie : Libération de l’activiste politique islamiste Sahbi Amri
Tunisie : Les « orphelins de Chafik Jarraya » font de la résistance
Donnez votre avis