L’Union patriotique libre (UPL) a annoncé sa fusion avec Nidaa Tounes hier, dimanche 14 octobre 2018, à l’issue de son congrès organisé à Monastir.
Le parti de Sim Riahi a précisé, dans un communiqué, qu’il a engagé toutes les dispositions juridiques pour parachever la fusion avec le parti de Hafedh Caïd Essebsi.
Sans surprise, cette fusion n’ayant pas d’autre objectif, l’UPL a réitéré, par la même occasion, son appel au départ du chef du gouvernement Youssef Chahed, responsable, selon lui, de la crise économique et sociale dans le pays.
Il y a quelques semaines, pourtant, 15 députés avaient quitté le bloc UPL pour rejoindre celui de la Coalition nationale, créé en septembre dernier et affiché leur soutien au gouvernement. Ces mêmes députés, un ramassis d’opportunistes attirés par l’argent de Slim Riahi, qui n’ont jamais eu de position claire (pour ne pas dire principe) sur aucun sujet, vont donc finalement quitter le bloc de la Coalition nationale – qui ne leur rapportera rien – pour rejoindre à nouveau celui de Nidaa. C’est, en tout cas, ce qu’a dit l’un d’eux, Tarek Fetiti, dont on ne compte plus les volte-face et les retournements de vestes.
Ce revirement politique va permettre au bloc de Nidaa Tounes de reprendre sa seconde place au parlement, derrière celui du parti islamiste Ennahdha, à un an des prochaines législatives.
Il restait à Nidaa de se féliciter, dans un communiqué publié hier soir, de l’initiative de l’UPL, estimant que cette décision a été motivée par une volonté de mettre en place «un projet politique démocratique répondant aux objectifs nationaux, garantissant l’équilibre politique et protégeant la Tunisie de tous les dangers qui la menacent»…
La Tunisie protégée par Hafedh Caïd Essebsi et Slim Riahi ? Il ne fallait pas rater cet épisode là qui vient prouver, s’il en est encore besoin, les abîmes dans lesquels est tombée la vie politique tunisienne.
Y. N.
Fetiti : Les députés de l’UPL menacent de quitter la Coalition nationale
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