Walid Azarou et Walid Soliman, les fers de lance des « Red Devils ».
Champion d’Afrique en 2013, vainqueur de la Coupe de la Confédération en 2014, Al-Ahly d’Egypte n’a plus gagné un titre continental jusqu’à ce jour. Le grand club égyptien ne supporte plus ce passage à vide.
Par Hassen Mzoughi
Al-Ahly, octuple champion continental disputera contre l’Espérance sportive de Tunis (EST) sa 2e finale consécutive aujourd’hui, vendredi 2 novembre 2018, à 20 heures (HT) au stade Borg Al Arab d’Alexandrie.
Club omnisports le plus populaire d’Egypte, fondé en 1907 au Caire, environ 60 millions de supporteurs déclarés, Al-Ahly multiplie titres et distinctions. À son palmarès figurent pas moins de 134 trophées dont 86 titres nationaux et 8 Ligues des champions.
En l’espace de 20 ans, depuis 1998, Al-Ahly a enchaîné performance sur performance, après sa défaite en finale de la Coupe arabe en 1997 contre le Club africain (CA). Depuis, l’équipe a gagné 4 championnats successifs et la Ligue des Champions en 2001. Puis 5 championnats et deux autres Ligues des champions en 2005 et 2006. En 2007, il a subi une défaite historique à domicile contre la jeune équipe de l’Étoile sportive du Sahel (ESS). On pensait que c’était la fin de la génération en or d’Al Ahly. Mais les Cairotes vont encore gagner 7 Championnats, 3 Ligues des champions, une Coupe de la CAF et 3 Supercoupes de la CAF.
Sur la période considérée, Al-Ahly a connu deux présidents, deux capitaines et deux entraîneurs. Le premier Manuel José est l’artisan de l’ancrage de l’équipe dans le top africain, le deuxième Hosam Al Badry est celui du renouvellement de la performance collective. Il a été remplacé, en juin dernier, par le Français Patrice Carteron
Atouts efficacité
Al Badry a su patiemment redonner confiance et efficacité, avec l’arrivée en juin 2017 de la pépite marocaine de 23 ans, l’avant centre Walid Azarou, pour 1,5 million de dollars. C’est l’atout efficacité numéro 1. Auteur cette année de 4 buts en 8 matches de Ligue des champions, il constitue un tandem de feu avec Walid Soliman, l’autre stratège offensif, sans oublier Salah Mohsen, Islam Mohareb ou Karim Walid Nedved.
L’ailier Walid Soliman est arrivé fin août 2011, pour 1,2 millions de dollars. Depuis il n’a jamais manqué de gagner le cœur des inconditionnels d’Ahly. En sept saisons, il a remporté 4 titres de Premier League égyptienne, 1 Coupe d’Égypte, 4 Super Coupes d’Égypte et 2 Ligues des champions, 1 Coupe de la Confédération et 2 Super Coupes d’Afrique. Contre l’Espérance de Tunis, il compte, à 34 ans, bien enrichir son palmarès personnel. Il est en forme et l’arrivée du nouvel entraîneur, Patrice Carteron, lui a donné des aîles avec deux «vétérans», son capitaine Hosam Ashour et le défenseur Ahmed Fathy eux aussi au top. Soliman a marqué contre Horoya en quart de finale et deux autres buts en demi-finale contre l’Entente de Sétif. Il a aussi délivré deux passes décisives contre les Algériens.
Ali Maaloul rate une seconde finale
Décennie après décennie, les «Red Devils» du Caire ont su proposer un football efficace. L’Etoile du Sahel l’a appris à ses dépens l’année dernière comme d’autres avant elle. Le club cairote n’hésite pas depuis plus d’une décennie à faire appel à des joueurs étrangers.
Depuis deux ans, il s’appuie sur l’exceptionnel Ali Maaloul, le latéral gauche Tunisien sans nul doute le meilleur joueur continental à son poste qui a joué un rôle significatif dans le parcours africain du club depuis la saison dernière. Mais pour la seconde édition consécutive l’international tunisien est hélas privé de la finale pour blessure. Il sera remplacé par Ayman Ashraf. Al-Ahly compte également sur son attaquant nigérian Junior Ajayi (21 ans) arrivé du Club sportif sfaxien (CSS) en 2016.
Et pour consolider le travail offensif, il n’y pas mieux qu’une solide assise défensive avec deux gardiens internationaux, Sherif Ekramy et Mohamed Chennawi, le très expérimenté Ahmed Fathy, le roc de l’axe central Salif Coulibaly et Yousef Al Ghareeb.
4 fois le budget de l’EST
Né en 1907, 12 ans avant l’EST, Al-Ahly comptabilise 19 titres sur la scène africaine dont 8 Ligues des champions (record), une Coupe de la Confédération et quatre Coupes des coupes. Sans oublier une troisième place au Mondial des clubs en 2006.
Selon des chiffres non officiels, Al-Ahly dispose d’un budget de fonctionnement annuel d’au moins 50 millions d’euros, potentiellement revu à la hausse en cas de transfert de joueurs. C’est le plus riche et le mieux structuré d’Afrique.
Ce club est capable d’offrir d’excellents salaires, assortis de primes de résultats; les rémunérations annuelles se situent entre 100.000 et 650.000 euros.
Al-Ahly peut s’assurer un train de vie haut de gamme. Outre les droits télévisés, notamment de Nilesports, les cotisations des socios et les dons de mécènes qui s’ajoutent à la vente depuis 2011 de produits dérivés (maillots, écharpes) dans ses boutiques officielles, et aux participations des sponsors : Vodafone, Coca-Cola, Nestlé, Shell… le club a signé, l’année dernière, un contrat de trois ans avec la société saoudienne Sela Trading. Montant : 27,2 millions d’euros. Soit 4 fois le budget de l’EST !
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