Marina de Tabarka.
Une nouvelle tendance développementale est en train de prendre forme dans la région de Jendouba. Encadrés par la société civile, des habitants sont en train d’abandonner le discours stérile de victimisation et de marginalisation et de se mobiliser pour des projets structurants viables.
Dans ce contexte, l’association «20-50» vient de révéler les grandes lignes d’un ambitieux programme multiforme pour le développement de la région à l’horizon 2050. Ce programme, sur lequel elle a travaillé toute une année, se propose de valoriser les ressources naturelles de la région : le littoral, les forêts, les barrages, les ressources agricoles, les substances utiles…
Les habitants tiennent surtout à tirer surtout profit des externalités positives de leurs ressources en transformant tout sur place et en encourageant les ressources humaines de la région à se sédentariser.
Parmi les propositions formulées figurent la diversification des produits touristiques. Un intérêt particulier sera accordé à plusieurs produits : tourisme balnéaire, tourisme thermal à Hammam-Bourguiba, tourisme de montagne à Ain draham (téléphérique, chasse…), tourisme golfique, tourisme lacustre autour des barrages à Ben Metir et à Fernana, tourisme agricole à Bousalem, Jendouba, Ghardimaou, Oued Meliz, Sidi Bechir, Bousalem, Balta…
Point d’orgue de ce programme, la proposition d’agrandir le port de Tabarka afin qu’il puisse recevoir des bateaux de croisière. Les croisiéristes pourront visiter les sites archéologiques dont regorge la région particulièrement les prestigieux sites de Bulla Regia, Chemtou, la route du marbre…
Toujours à Tabraka, le programme prévoit également un métro entre la zone touristique et le centre de la ville. À un certain moment les «tabarchinis» parlaient du «lézard vert», un train à vocation touristique qui devrait utiliser un tronçon ferroviaire abandonné entre Tabarka et Ouchteta.
Et pour ne rien oublier, le programme prévoit la valorisation du Théâtre de la Mer de Tabarka pour y organiser régulièrement des manifestations d’envergure internationale à même d’attirer les touristes algériens et autres (festival du jazz, du rai…). Des idées certes pas vraiment nouvelles mais qui requièrent un suivi.
Il va falloir aussi traduire ce qui est sur le papier dans la réalité, et cela exige un grand travail de plaidoyer auprès d’éventuels investisseurs, de planification de projets et de mobilisation de fonds.
Khémaies Krimi
Tunisie : Découverte d’un cimetière de sous-marins au large de Tabarka
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