A moins d’un mois du référendum du 25 juillet 2022 sur la nouvelle constitution, l’ambiance n’est pas au beau fixe au sein de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), où les divergences entre les membres du bureau directeur deviennent criardes.
Dans un post publié hier, vendredi 1er juillet, sur son post Facebook, Sami Ben Slama, s’en est pris frontalement au directeur exécutif et aux autres membres du bureau en les accusant d’avoir voulu faire capoter l’enregistrement des jeunes sur les listes électorales.
«Le décret qui a prévu l’enregistrement à distance et l’enregistrement automatique a aussi imposé l’enregistrement des nouveaux électeurs dans le bureau de vote le plus proche de leur domicile. Mais ils ont fait exactement le contraire en orientant tous les jeunes vers les délégations (sous-préfectures, Ndlr) rurales, c’est-à-dire les bureaux de vote les plus éloignés de chez eux. Ils ne veulent pas qu’ils participent au référendum et aux législatives», a écrit Sami Ben Slama, ajoutant : «Lorsque j’ai révélé le pot aux roses et que j’ai exigé la correction immédiate de la procédure, ils ont tous décidé, le président et quatre membres, de m’adresser via le bureau d’ordre un avertissement au prétexte que je perturbais le travail de l’administration, prélude à mon exclusion»
Sans entrer dans les détails de cette affaire, les accusations portées par Sami Ben Slama sont d’autant plus graves qu’il est de notoriété publique que les jeunes sont en majorité favorables au président de la république Kaïs Saïed et à sa nouvelle constitution. Si ces accusations sont prouvées, cela voudrait dire que le bureau de l’Isie cherche à faire capoter le prochain référendum.
Sami Ben Slama est connu pour ses éclats lors des réunions du bureau de l’Isie. Mais, la parole de celui par qui souvent le scandale arrive, comme disent les uns, ou celui qui rompt toujours l’omerta et révèle les scandales, comme disent les autres, doit être entendue et éventuellement susciter des enquêtes.
I. B.
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