Les membres de la commission administrative sectorielle de la Fédération générale de l’enseignement secondaire (FGES), relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), ne se sont toujours pas décidés à mettre fin à la crise dans le secteur de l’éducation.
Lassaad Yacoubi, secrétaire général de la FGES, a indiqué, dans une déclarations aux médias, aujourd’hui, samedi 9 février 2019, que les membres de ladite commission administrative se réuniront ce matin, vers 11 heures, pour prendre une décision finale sur l’arrêt ou la poursuite de leur mouvement de protestation des enseignants du secondaire.
Toutefois, le dirigeant syndicaliste a appelé, ce matin, dans un post Facebook, ses collègues enseignants à poursuivre leur sit-in devant le siège du ministère de l’Education, à Bab Benat, au centre-ville de Tunis.
Il est à noter que plusieurs commissions administratives de la FGES dans différents gouvernorats ont exprimé leur refus des propositions d’augmentations salariales faites par le département de l’Education, lesquelles, selon eux, doivent être améliorées, et ce pour mettre fin à la crise et éviter ainsi une année blanche, une menace que les enseignants ne cessent d’agiter depuis le début de leur mouvement.
Rappelons que le ministère de l’Education avait présenté à la FGES, lors des négociations, plusieurs propositions, notamment une prime de la rentrée scolaire équivalant à 75% du montant du salaire brut, mais qui sera soumise à une déduction fiscale, une hausse de la prime du baccalauréat, une promotion exceptionnelle et une amélioration du budget consacré aux établissements scolaires.
Les enseignants pourront également prendre la retraite anticipée à l’âge de 55 ans à condition qu’ils acceptent d’accomplir des tâches pédagogiques et administratives, et ce jusqu’à l’âge légal de la retraite, c’est-à-dire 60 ans.
Les enseignants souffrant d’une maladie et voulant avoir une retraite anticipée pourront déposer un dossier auprès d’une commission spéciale créée au sein du ministère de l’Education qui examinera leur requête et y répondra.
Ces propositions ont été jugées positives par les dirigeants de l’UGTT, et notamment par son secrétaire général Noureddine Taboubi, mais Lassaad Yacoubi et ses camarades ne l’entendent pas de cette oreille et ne semblent pas disposés à enterrer la hache de guerre contre le ministère de l’Education et le gouvernement, au grand dam des élèves et de leurs parents, qui tempêtent contre les enseignants, dont l’image dans l’opinion s’est beaucoup détériorée, c’est un euphémisme.
Par ailleurs, le problème est désormais interne à la centrale syndicale: le Fges semble vouloir imposer sa volonté à l’UGTT, et Lassaad Yacoubi alimenter la fronde contre Noureddine Taboubi et briguer sa place lors du prochain congrès.
E. B. A.
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