La soirée de remise des Prix littéraires Comar d’or du roman tunisien en langues arabe et française, dans leur 23e édition, s’est déroulée hier soir, samedi 27 avril 2019, au Théâtre municipal de Tunis.
Par Zohra Abid
Selon les membres des deux jurys, la moisson a été bonne et les lauréats sont montés sur scène pour recevoir leurs prix des mains des invités des Assurances Comar, société organisatrice de l’événement.
Parmi les personnalités présentes, on citera le ministre des Affaires culturelles Mohamed Zinelabidine, Saïda Garrache, conseillère principale, porte-parole de la présidence de la république, Chokri Mabkhout, directeur général de la Foire du livre de Tunis, mais aussi romancier et ancien lauréat de ce prix.
Les responsables du Groupe El Amen étaient également présents, notamment Hakim Ben Yedder, Ceo Assurances Comar et membre du conseil d’administration d’Amen Santé, Ahmed El Karm, Lotfi Hadj Kacem, Slaheddine Ladjimi, sans oublier, bien sûr, Rachid Ben Jemia.
Le fondateur du prix, en 1997, a eu droit à un vibrant hommage pour avoir contribué, grâce à ce geste, à la dynamique actuelle du roman tunisien. Un chiffre est significatif de cette dynamique : d’à peine une vingtaine de romans publiés dans les années 1990, la moisson dépasse désormais la cinquantaine, sans parler de la qualité qui s’est beaucoup améliorée, de l’avis même des membres du jury qui avouent avoir des difficultés à départager les candidats.
«Nous avons eu beaucoup de plaisir, mes collègues et moi, à lire certains romans, qui parlent de nous, de notre pays, de son passé et de son présent, à travers des fictions bien construites et des personnages attachants d’humanité», dira Ridha Kefi, président du jury du roman tunisien en langue française, en conseillant aux présents de lire les romans primés. «Vous vous sentirez plus riches et plus intelligents», leur lancera-t-il.
La soirée, rappelons-le, était dédiée à la mémoire de Rachid Ben Yedder, co-fondateur du Groupe El Amen, qui est décédé en janvier 2019. Ce grand bâtisseur, l’un des piliers du secteur privé tunisien au cours des cinquante dernières années, était aussi un grand mécène et un amateur des arts et de la culture. Il eut d’ailleurs droit à un hommage appuyé de la part des personnalités qui se sont succédé sur la scène où trônait l’Orchestre symphonique de Carthage, dirigée par Hafedh Makni.
Le maestro et ses musiciens ont gratifié le public d’interludes musicaux en exécutant des œuvres du répertoire classique mondial, de G. Bizet à M. Theodorakis, en passant par G. Verdi, J. Strauss, W. Mozart, J. Offenbach, P.I. Tchaikovsky ou autres M. Abdelwahab et M. Makni.
La soirée a été, de l’avis de tous, de haute tenue culturelle, qui a rehaussé la valeur des Prix Comar et honoré les lauréats de cette 23e édition.
Nous reproduisons, par ailleurs, ci-dessous, la liste des romans et des écrivains primés…
Romans de langue française :
Prix Découverte : ‘‘L’Amant de la mer’’ d’Alyssa Belghith.
Prix spécial du Jury : non décerné.
Comar d’Or : ex-eaquo ‘‘Jugurtha’’ de Rafik Darragi et ‘‘La Princesse de Bizerte’’ de Mohamed Bouamoud.
Romans de langue arabe :
Prix Découverte : ‘‘Maazak Tchaïkovski’’ de Chawki Barnoussi.
Prix spécial du jury : ‘‘Sakakine Amya’’ de Abdelkader Alimi.
Comar d’Or : ‘‘Lella Sayida’’ de Tarek Chibani.
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