La police a finalement ouvert une enquête pour homicide involontaire, après la découverte, dans la soirée du jeudi 2 mai 2019, du corps de l’athlète tunisienne, de 37 ans, Imen Chatbri, sur le quai du Tibre, près du pont Sisto, à Rome.
Miscia love, tel était le surnom de l’heptathlète originaire de Sousse et qui avait remporté la médaille de bronze au championnat africain de la discipline en 2002. Elle s’est ensuite installée à Palerme où elle s’est mariée : une relation violente et houleuse qui s’est rapidement soldée par un divorce. Son ex-mari est d’ailleurs décédé d’une mort naturelle, il y a deux ans.
La vie d’Imen n’était pas un long fleuve tranquille, elle a connu la rue, la misère et elle a surtout du se battre contre deux tumeurs. Mais depuis un moment l’avenir lui a enfin souri: elle a obtenu des papiers de résidence et a également décroché un travail dans un gymnase. Rien ne peut la pousser à se suicider, indiquent ses amis proches et les filles avec qui elle venait de s’installer dans une maison de la ville. La piste du suicide a finalement été rejetée.
De plus le téléphone portable de la victime a été volé. La police pense que le tueur a voulu dissiper toutes les preuves. Les enquêteurs estiment aussi qu’il pourrait s’agir d’une chute involontaire : la personne qui l’accompagnait l’a poussée et elle est tombée accidentellement par dessus le mur, précisent les médias locaux en citant des sources sécuritaires.
«Le sac d’Imen a été posé sous sa tête», ajoutent les enquêteurs en pensant que la personne qui l’a accompagnée a tenté de la sauver, avant de lui voler son téléphone.
Il reste encore des éléments à rassembler pour connaître l’identité de la dernière personne qu’Imen a rencontrée et avec qui elle a effectué ses derniers pas près du quai du Tibre.
Y. N.
Le mystère de l’athlète tunisienne retrouvée morte à Rome
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