«Le chaos, sur le plan interne, et l’isolement, au niveau international», voilà ce qui nous attendrait si Kaïs Saïed venait à devenir président de la république, selon l’avocat et politicien Ahmed Néjib Chebbi, qui était de passage à l’émission Ness Nessma, sur la chaîne de télévision privée, Nessma, hier, 2 octobre 2019.
«J’estime que Kaïs Saïed représente un danger pour le pays. J’ai suivi toutes ses déclarations. Et j’ai conclu qu’il ne connaît pas du tout les problèmes de la société tunisienne», s’est alarmé M. Chebbi, sur Nessma, la chaîne même de l’adversaire de M. Saïed pour le second tour de la présidentielle, Nabil Karoui, actuellement en détention préventive dans le cadre d’une affaire de corruption financière.
L’ancien secrétaire général du Parti démocrate progressiste (PDP) a également rappelé que le candidat indépendant au second tour de la présidentielle n’a aucune force politique qui le soutient pour qu’il puisse appliquer son programme électoral. Et que ceux qui se rangent de son côté vont «plus que toute autre chose, augmenter la tension politique et idéologique que vit le pays».
«Ceux qui le soutiennent sont des jeunes pseudo-révolutionnaires, qui ont, paraît-il, entre 18 et 25 ans, c’est-à-dire qu’avant la révolution, ils n’avaient que 9 à 14 ans» (sic!) , a-t-il poursuivi, déduisant qu’ils n’ont aucunement contribué à la résistance à la dictature (du régime de Ben Ali, ndlr), tout comme Kaïs Saïed, d’ailleurs. «Je ne me rappelle pas l’avoir entendu dire un seul mot à l’encontre de la dictature de l’ancien régime. Il a même collaboré avec lui», a-t-il ajouté, même si, 8 ans après la chute de Ben Ali, avoir été l’un de ses opposants ne pèse plus autant qu’avant dans les choix électoraux des Tunisiens.
Rappelons que le scrutin du deuxième tour de l’élection présidentielle aura lieu le 13 octobre, et opposera Kaïs Saïed au candidat de Qalb Tounes, Nabil Karoui.
C. B. Y.
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