A la suite des attentats meurtriers perpétrés à Paris, depuis celui contre « Charlie Hebdo », la discrimination contre les Arabes et Musulmans semble regagner du terrain en France.
C’est l’exemple que nous montre ce reportage réalisé en octobre 2015. Mustapaha Touchi, chauffeur de camions employé pendant 2 ans dans une petite entreprise, subit, pendant une demi-heure, un déluge d’insultes de la part de son patron, parce qu’il n’as pas mis assez d’eau dans la citerne de son camion: « Tu n’es qu’un Arabe et tu écoutes ce que je te dis, d’accord?, lui a enjoint son patron avec mépris. Un jour, c’est moi qui vais te décapiter et mettre ta tête sur le portail… Où est-ce que as-tu eu ton permis, toi? tu l’as eu en France ton permis? Non t’as pas eu ton permis en France et donc tu sais pas rouler un camion… Là, on est que deux mon pot. On peut y aller avec des coups de poing… Votre petite gueule de merde et ta gonzesse de merde… Ecoûte Mustapha, tu dégages et tu fermes ta grande gueule… Ferme ta grande gueule… J’ai envie de prendre un Arabe et de le foutre du haut de mon bâtiment. Tu as de la chance toi, parce que moi je n’aime pas les Arabes… »
L’affaire de Mustapaha Touchi est actuellement entre les mains d’un juge de Metz (nord-est de la France). L’employé a été entendu par les gendarmes alors que son patron ne l’as pas encore été.
Dans le même reportage, Leila, victime elle aussi de discrimination, avoue au journaliste français: « C’est complètement fou ! Je pense partager les valeurs de la France autant que vous. Mon Papa est né en France, ma grand-mère est 100% française. Ma maman est née en Algérie, française aussi. Je ne parle pas arabe et je ‘n’ai été en Algérie qu’une seule fois. Que faut-il de plus pour être française?! J’en viens à me dire qu’on ne peut pas être musulman en France, qu’on ne peut pas être Arabe en France et qu’on peut pas être intégrée en France! ».
Cette récente enquête nous laisse penser que cette vague de discrimination, à l’égard des Arabes et des Musulmans français, risque de prendre de l’ampleur, surtout après les derniers attentats meurtriers, perpétrés vendredi 13 novembre à Paris.
H. A.
Donnez votre avis