Le chef du gouvernement désigné par Ennahdha, Habib Jemli, a annoncé qu’il ne révélera finalement pas, aujourd’hui, vendredi 26 décembre 2019, la composition du gouvernement, comme il l’avait prévu. «Le plus important c’est que je m’assure de la compétence, de l’intégrité et de l’indépendance des candidats», a-t-il lancé.
Cette annonce a été faite suite à sa rencontre cet après-midi avec le président de la république, Kaïs Saïed, au Palais de Carthage, à qui il a présenté l’avancement du processus de formation du gouvernement, qui n’est pas encore au point.
«Le plus important c’est que je reste fidèle à mes engagements vis-à-vis du peuple tunisien et de l’opinion publique et que je m’assure de la compétence, de l’intégrité et de l’indépendance des candidats», a déclaré M. Jemli, comme pour rassurer les Tunisiens, ou peut-être pour se rassurer lui même, le processus semblant achopper à des désaccords ou des divergences entre les parties concernées, et notamment la présidence de la république à propos des postes de ministres de l’Intérieur, de la Défense et des Affaires étrangères, domaines faisant partie de son pré carré.
Sans s’engager sur nouvelle date, puisque jusqu’ici, chaque rendez-vous a finalement été reporté, M. Jemli a indiqué que la composition du gouvernement «sera bientôt annoncée».
Rappelons que Habb Jemli devait présenter son gouvernement le 15 décembre courant, mais trois jours avant la deadline, il a demandé une prolongation au président de la république.
Le 21 décembre, il a annoncé avoir trouvé un accord avec le quatuor : Ennahdha, Attayar, Tahya Tounes et Haraket El-Chaab. Un accord qui est finalement tombé à l’eau, le lendemain…
Deux jours après, M. Jemli avoue l’échec des négociations, en assurant qu’il a un plan B, puis annonce avoir décidé de former un gouvernement de compétences indépendantes de tous les partis, en assurant que celui-ci sera présenté ce vendredi, mais il n’y est pas parvenu…
On notera que le chef du gouvernement désigné par Ennahdha a une nouvelle date butoir pour annoncer la liste de son équipe et la présenter à l’Assemblée pour le vote de confiance : le 15 janvier 2020. En cas d’échec, c’est au chef de l’Etat que reviendra la charge de choisir une autre personnalité et la charger de composer un gouvernement dans un délai d’un mois.
Y. N.
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