Le tour opérateur tunisien Air Marin basé à Genève passe visiblement par une mauvaise période financière et a arrêté ses activités.
Le voyagiste a tenté de redresser la situation en sollicitant un sursis «concordataire» auprès du Tribunal de 1ère instance de Genève en décembre dernier pour expliquer la situation. Si accordé, cela lui permettrait, selon son patron Tahar Khadhraoui, d’avoir le temps suffisant de reprendre ses activités et de redémarrer sur de nouvelles bases. Si le sursis est refusé, Air Marin devra déclarer faillite.
C’est du moins ce qu’a révélé le suisse Travel Inside qui, sous le titre de «Clap de fin pour Air Marin?», décrit, dans un article du 8 janvier 2020, la grave situation que traverse le tour opérateur tunisien en Suisse. C’est qu’il doit faire face à de gros problèmes de trésorerie, notamment en Tunisie, Turquie et Egypte, ses destinations phares, d’où un recul assez fort de son chiffre d’affaires entre 2015 et 2017. Depuis, Air Marin n’a pas réussi à redresser la barre.
La conséquence est que le Fonds de garantie de la branche suisse des voyages a exclu Air Marin, après lui avoir imposé une augmentation de la garantie de CHF 70.000 (203.210 DT) à CHF 400.000 (1,161 million DT environ). Comble de malchance, Air Marin a aussi été écarté de la Fédération suisse du voyage (FSV) en 2019.
Notons qu’Air Marin, qui a 30 ans d’âge et qui a fait les beaux jours du marché touristique de Suisse romande, a maintenant arrêté ses activités en attendant la décision du tribunal. Le gros problème qui va se poser inévitablement en cas de faillite, seraient les impayés, dont ceux en Tunisie …
Amina Mkada
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