Selon les données de l’Institut national de la statistique (INS), le déficit commercial de la Tunisie s’est aggravé de 2,028% en 2019, atteignant 19.408,7 millions de dinars tunisiens (MDT) contre 19.022,9 MDT en 2018.
Le déficit s’est particulièrement aggravé avec la Chine (- 5,852.2 MrDT), l’Algérie (- 3,038.2 MrDT), l’Italie (- 2,667.6 MrDT), la Turquie (- 2,466.8 MrDT) et la Russie (- 1,403.3 MrDT).
Par contre, la balance commerciale est excédentaire avec d’autres pays, notamment la France (+3,778.2 MrDT), la Libye (+1,376.5 MrDT), et le Maroc (+410,3 millions DT).
Une évolution nettement faible des exportations en 2019
Cette aggravation du déficit est due à la très faible évolution des exportations de seulement +7% aux prix courants, alors qu’elle était de +19,1% en 2018, le montant atteint étant de seulement 43,855.4 milliards de dinars (MrDT), contre 40,987.4 MD en 2018.
Notons que la hausse des exportations du régime offshore n’a été que de +9,4% contre +16,1% en 2018, alors que sous le régime général, les exportations de 2019 ont aussi très faiblement augmenté (+0,4%) contre +27,8% en 2018. Cette énorme différence devrait alerter le ministère du Commerce et l’inciter à prendre les décisions urgentes qui s’imposent.
Le taux de couverture s’est amélioré d’un point en 2019
Quant aux importations, elles ont relativement faiblement augmenté (+5,4%) en 2019 par rapport à 2018 (+20%), atteignant ainsi 63,264.1 MrDT, contre 60,010.3 MrDT en 2018. D’où une note positive : le taux de couverture des importations par les exportations s’est amélioré d’un point en 2019 par rapport à 2018, et s’est établi à 69,3%, mais ce taux reste encore faible.
Le déficit énergétique s’est encore aggravé en 2019
Notons que dans le secteur sensible de l’énergie, le déficit commercial s’est nettement aggravé et s’est établi à 7,756.4 MrDT, soit 40% du déficit total, contre 32% en 2018, et 26% en 2017. Les éternelles tensions (notamment) commerciales entre la Chine et les USA, tout comme celles plus récentes de ces derniers jours entre l’Iran et les USA, ne sont pas pour améliorer la situation du secteur énergétique en Tunisie.
A. M.
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