Si la Tunisie a été, jusque-là, épargnée des grands malheurs du coronavirus connus dans d’autres pays du monde, c’est certainement grâce aux mesures anticipatives et drastiques qu’elle a prises pour endiguer la maladie. La suspension du marché hebdomadaire de Houmt Souk, ce dimanche 17 mai 2020, entre dans ce cadre.
Réagissant au nouveau cas de Covid-19 enregistré à Djerba la veille, la municipalité de la ville a décidé de ne pas permettre au marché hebdomadaire de Houmt Souk de reprendre ses activités cette semaine, comme prévu. Et ce, de peur qu’une deuxième vague de l’épidémie ait lieu dans l’île. D’autant plus qu’elle a particulièrement souffert en ayant été l’un des foyers de contamination en Tunisie.
Cette décision s’applique également, selon l’agence Tunis Afrique presse (TAP), aux étalages de friperie à Houmet Souk, à Riyadh et à Mellita.
Ces mesures pourraient sembler un peu exagérées du fait que le nouveau cas enregistré émane de l’étranger et que la patiente en question – originaire de Bizerte et arrivant de Turquie – a été depuis son arrivée en Tunisie isolée dans un centre spécialisé, à l’image, d’ailleurs, de tous les rapatriés. Elle n’aurait donc pu contaminer personne, a priori.
Des mesures peut-être exagérées mais totalement compréhensibles. On ne peut pas se plaindre de la politique de tolérance zéro face à cette maladie qui a causé tant de drames à l’humanité. Et après tout, un marché n’est pas une nécessité absolue. Cela renforcerait un peu plus les difficultés financières que vivent les marchands, mais la fin justifie les moyens.
C. B. Y.
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