Les députés du Parti destourien libre (PDL), en sit-in à l’Assemblée depuis mercredi dernier, ont décidé d’entamer une grève de la faim. «Majdi Boudhina a commencé aujourd’hui, mercredi 20 mai 2020, et les autres suivront de manière progressive», précise le parti, présidé par Abir Moussi.
«Cette décision a été prise en réaction au refus, exprimé hier, par le bureau de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), d’auditionner Rached Ghannouchi qui multiplient ses dépassements», ajoute le PDL, en rappelant que le président du parlement a appelé, hier, Fayez Sarraj, président du conseil présidentiel du gouvernement d’union nationale libyen, et en estimant qu’il s’agit d’une entorse aux règles diplomatiques.
«Il n’avait d’ailleurs même pas annoncé cette communication téléphonique, mais lorsque Fayez Sarraj a publié un communiqué pour le remercier de son soutien, Rached Ghannouchi s’est vu finalement obligé d’en parler, en faisant publier un bref post sur la page de l’Assemblér», précise encore le PDL.
Abir Moussi a également annoncé le lancement d’une pétition appelant le président de l’Assemblée à rendre compte de sa fortune et surtout de ses relations extérieures, tout en réitérant l’appel du parti à lui retirer la confiance.
«Nous devons mettre fin aux abus des Frères musulmans (Ennahdha, Ndlr) et nous appelons nos collègues à retirer la confiance au président de l’Assemblée. Nous ne chercherons pas à placer un dirigeant du PDL à la présidence du parlement, mais une personne de confiance, capable de s’opposer au projet extrémiste et obscurantiste et de sauver la Tunisie», a ajouté la présidente du parti.
Abir Moussi a également indiqué que des correspondances seront adressées aux organisations et aux parlements internationaux, «pour alerter sur les abus du parlement tunisien», a-t-elle dit, en remerciant ses collègues des autres blocs parlementaires, et les citoyens qui soutiennent le PDL dans sa démarche.
Y. N.
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