35 pays musulmans, dont la Tunisie, ont annoncé la création d’une coalition militaire de lutte contre le terrorisme conduite par… l’Arabie Saoudite.
La création de cette coalition, dont Riyad, capitale de l’Arabie saoudite, sera le siège, a été annoncée dans une déclaration publiée aujourd’hui.
Ce nouveau «machin» diplomatique s’est donné pour mission de coordonner et appuyer les opérations militaires de lutte contre le terrorisme et contribuer aux efforts des autres pays amis et des instances internationales dans ce domaine. Il témoigne «du souci du monde islamique de combattre le terrorisme et d’être un partenaire dans la lutte mondiale contre ce fléau», a déclaré le ministre saoudien de la Défense, Mohamed Ben Salmane, lors d’une conférence de presse à Riyad.
Le Maroc, la Mauritanie et la Libye sont les autres membres maghrébins de cette coalition, tandis que l’Algérie n’y participe pas pour l’instant.
Quand on sait que l’Arabie saoudite oeuvre depuis des décennies à propager le wahhabisme, le rite musulman extrêmement rigoriste dont se réclament tous les mouvements jihadistes d’Al-Qaïda à Daech, et qu’elle est ouvertement accusée de soutenir les groupes jihadistes en Irak, en Syrie et ailleurs, on est en droit d’avoir quelque réserve sur sa soudaine mobilisation contre… le terrorisme, dont elle demeure l’un des plus importants bailleurs de fonds.
En adhérant à cette soi-disant coalition militaire de lutte contre le terrorisme, la Tunisie fait preuve de simple présence diplomatique. Difficile de croire qu’elle en attend quelque chose.
A. B. M.
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