La présidente du Parti destourien libre (PDL) et de son bloc parlementaire, Abir Moussi, est revenue ce matin du mercredi 12 août 2020, à Dar Dhiafa, à Carthage, sur sa rencontre avec Hichem Mechichi, chef du gouvernement désigné, dans le cadre des concertations autour du prochain gouvernement.
Comme prévu, elle a assuré lui avoir dit que sa condition pour que son groupe parlementaire lui accorde la confiance est que son équipe gouvernementale soit véritablement et totalement indépendante des partis et en particulier des islamistes. «Il ne faut même pas qu’il y ait l’odeur des Frères musulmans», a-t-elle ironiquement ajouté.
Pour rapel, Abir Moussi n’a accepté de rencontrer Hichem Mechichi que lorsqu’il a annoncé que son gouvernement sera composé de compétences entièrement indépendantes des partis politiques.
D’autre part, elle a indiqué avoir demandé à Hichem Mechichi d’ouvrir «les dossiers brûlants» tels que ceux des assassinats politiques (de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi) et de l’envoi des jeunes au combat en Syrie.
Elle a également souligné, lors de sa rencontre avec le chef du gouvernement désigné, la nécessité de former «une majorité parlementaire civile» (par opposition à islamiste) pour traiter d’autres dossiers importants comme ceux des lois relatives aux élections, aux partis et aux associations.
«Nous avons aussi parlé de la structure du gouvernement et évoqué la possibilité de constituer des pôles ministériels, réunissant des ministres sur certains sujets, pour assurer un traitement plus efficace», a également déclaré l’avocate, assurant que Hichem Mechichi semble adhérer à cette idée.
C. B. Y.
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