La Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) a annoncé ce lundi 14 décembre 2020, avoir décidé de poursuivre en justice, le maire Fathi Layouni, qui a changé, le 10 décembre courant, les serrures de son siège au Kram pour le remplacer par une organisation coranique. «Pour défendre ses amis obscurantistes, le maire a usé des pratiques de l’ancien régime dictatorial de Ben Ali, en tentant de nous mettre la pression», déplore l’organisation.
La LTDH estime que le maire a commis un abus de pouvoir, et a profité de son poste pour se permettre de forcer le local de l’organisation et d’en remettre les clés à ladite organisation coranique et ce sans même alerter les responsables : «Cet abus s’inscrit dans le cadre d’une vengeance suite aux positions de la Ligue, notamment en faveur de l’égalité, des droits de la femme et des libertés et contre le discours obscurantiste et extrémiste d’un certain député, que l’on sait proche du maire, et contre la coalition Al-Karama, que Fathi Layouni a souvent soutenue».
D’autre part, la Ligue des droits de l’Homme qui, estime que l’abus commis par le maire du Kram rappelle les pratiques de l’ancien régime dictatorial de Ben Ali, qui usait des mêmes pratiques pour harceler les défenseurs des droits de l’Homme, affirme avoir décidé de saisir la justice et compte tout mettre en œuvre, dans le cadre de la loi, pour récupérer son local.
«Nous appelons les forces démocratiques, les Tunisiens libres et toutes les parties qui défendent l’Etat civile et la patrie à nous soutenir», indique encore la LTDH.
De son côté, pour se défendre, Fathi Layouni a indiqué que plus aucune activité n’est organisée, depuis longtemps, dans ledit local : «Pis encore, nous avons même eu des réclamations des voisins, qui ont affirmé que ce siège est utilisé pour des activités que je préfère ne pas nommer par respect à la Ligue», a-t-il dit, hier, dans une déclaration aux médias…
Y. N.
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