Dr Rafik Boujdaria, chef de service de médecine d’urgence à l’hôpital Abderrahmane Mami de l’Ariana, a encore une fois tiré la sonnette d’alarme, en affirmant que la situation sanitaire est très préoccupante. «A ce rythme le seuil des 8.000 décès sera atteint en février», alerte-t-il, en proposant un confinement ciblé, notamment dans les zones hot-spot et en appelant les Tunisiens à respecter les mesures sanitaires.
S’exprimant sur la situation sanitaire en Tunisie, liée à la pandémie du coronavirus, Dr Boujdaria a affirmé ce vendredi 8 janvier 2021, sur Mosaïque FM, que la situation impose un renforcement des mesures sanitaire, et ce, afin de casser la chaîne de contaminations, a-t-il dit.
Il a dans ce sens notamment proposé un confinement ciblé dans les régions hot-spot (à fort taux de contaminations) ainsi que des mesures spécifiques concernant les personnes vulnérables et âgées : «Celles-ci pourraient travailler à distance et se faire aider pour leurs courses», a-t-il dit, en ajoutant que le gouvernement pourrait également décréter un confinement obligatoire sur tout le territoire à l’occasion du 14 janvier.
«Le gouvernement pourrait profiter de ce jour férié, qui tombe un jeudi et décider un confinement jusqu’à lundi prochain. Cela permettra de casser la chaîne de contaminations», a-t-il affirmé, en appelant aussi à reprendre le travail en double séance afin de désengorger les transports publics, où la distanciation est quasi-impossible.
«Si des mesures urgentes ne sont pas prises à temps, un pic sera enregistré en février et l’on comptera alors plus de 8.000 décès», a alerté Dr Boujdaria, en insistant sur la nécessité de respecter les gestes barrières, estimant que le relâchement est la cause principale de cette situation, qui devient de plus en plus critique.
On notera que le directeur de l’Institut Pasteur de Tunis (IPT) et membre du comité scientifique de lutte contre le coronavirus, Hechmi Louzir, a indiqué, hier, que la Tunisie traverse la 4e phase épidémique, et que le recours au confinement général, n’est pas à écarter.
Y. N.
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