Des jeunes activistes ont effectué une marche aujourd’hui, lundi 18 janvier 2021, au centre-ville de Tunis afin de manifester contre les abus policiers et la politique du gouvernement actuel. Ils ont été dispersés par la police, qui les a empêchés de manifester et qui a procédé à des arrestations.
Les jeunes qui ont scandé des slogans hostiles aux responsables et particulièrement au chef du gouvernement, Hichem Mechichi, ont exprimé leur soutien à la jeunesse tunisienne en colère et qui ne supporte plus la situation actuelle marquée notamment par une hausse du taux de chômage, par la marginalisation de plusieurs régions et d’inégalité sociale.
«Notre manifestation était pacifique et la police a fait usage de violence pour nous disperser. C’est une preuve qu’ils ne procèdent que par la violence peu importe que la manifestation soit de jour ou de nui, qu’elle soit violente ou pacifique. Nos amis doivent être libérés», ont-il déploré, en appelant le gouvernement à changer sa politique et en affirmant que la répression ne les empêchera pas d’aller dans la rue pour exiger leurs droits.
Des jeunes avocats et activistes ont exprimé leur soutien aux manifestants arrêtés cet après-midi et ont également appelé à leur libération, en affirmant que le gouvernement devrait privilégier le dialogue avec la jeunesse.
Rappelons que la police a arrêté la nuit dernière plus de 630 jeunes, dont de nombreux mineurs, qui ont commis des actes de pillage et de vandalismes, dans différentes régions du pays.
Si certains tunisiens estiment que ces abus sont inacceptables et n’arrangeront en rien la crise en Tunisie et que les jeunes peuvent s’exprimer en manifestant devant l’Assemblée, d’autres en revanche expliquent cette explosion sociale par «une 2e révolution qui se prépare, suite aux échecs des gouvernement qui se sont succédé depuis 10 ans».
Y. N.
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