Me Yassine Azaza, l’un des avocats agressés lors de la manifestation organisée cet après-midi samedi 6 février 2021 à Tunis à l’occasion du 8e anniversaire de l’assassinat de Chokri Belaïd, a annoncé l’arrestation de deux individus, en précisant que d’autres suspects, dont des policiers seront convoqués.
Dans un post publié ce soir, l’avocat, accompagné de Me Rahal Jalali, qui a également été violenté, a précisé que le ministère public a ouvert une enquête et que lui et son confrère ont été entendus par la brigade centrale de Laouina, en ajoutant que le substitut du procureur de la République près le tribunal de Tunis s’est rendu sur les lieux et a ordonné la saisie des caméras de surveillances situées près du poste de police d’Ibn khaldoun à Tunis (7e).
«Le procureur a ordonné une enquête sur l’agression perpétrée par des bandits et des sécuritaires, incités par quelques syndicats de police, après qu’ils nous aient menacés via leurs pages sur les réseaux sociaux», a-t-il affirmé, avant d’annoncer que deux individus impliqués dans cette agression ont été arrêtés : «en attendant la convocation d’autres, dont des policiers».
L’avocat a remercié les organisations, les activistes et bâtonnier de l’Ordre national des avocats tunisiens (Onat) pour leur soutien : «ainsi que les avocats du comité de défenses des deux martyrs Belaïd et Brahmi, et à leur tête Me Ridha Raddaoui, et les députés, notamment Leila Haddad, Samia Abbou et Haikel Mekki», a-t-il écrit, avant de conclure en faisant porter la responsabilité de cet abus à Hichem Mechichi, chef du gouvernement et ministre de l’Intérieur par intérim : «Nous allons le poursuivre, lui et son patron Rached Ghannouchi».
Y. N.
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