Le parquet a ordonné ce mardi 16 mars 2021, l’ouverture d’une enquête sur «les agissements des députés de la coalition Al-karama», hier, à l’aéroport international de Tunis-Carthage, où ils s’étaient rendu pour faire voyager de force une femme fichée S17 et où ils ont agressé des agents de la police des frontières.
C’est ce qu’a indiqué le porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis, Mohsen Dali, dans une déclaration à l’agence Tap, en affirmant que la police judiciaire de l’aéroport a été appelée à mener les investigations nécessaires puis de remettre les résultats de l’enquête au parquet.
Rappelons que les députés de cette coalition islamiste, et à leur tête son porte-parole, Seifeddine Makhlouf, ont insulté et dénigré les agents qui avaient empêché la femme fichée S17 de voyager, l’un d’eux a même été physiquement agressé.
Quant à la suspecte, elle est interdite de voyage et a été remise , hier soir, au Pôle judiciaire antiterrorisme, pour les besoins de l’enquête.
On rappellera aussi que Makhlouf veut faire croire dès le début de l’affaire qu’il ne connaît pas cette femme, qui l’aurait appelé en sa qualité de député pour l’aider à voyager.
Cette femme qui dit vouloir rejoindre sa mère et ses enfants en Turquie, où ils sont en vacances depuis jeudi dernier, avait peu avant son interpellation, profité du chaos qui régnait à l’aéroport, pour se coller au député, surnommé «l’avocat des terroristes», et glisser son téléphone dans sa poche.
La scène a été filmée et les syndicaliste sécuritaires estiment que la suspecte a tout fait pour se débarrasser de son téléphone probablement pour cacher des preuves… Quant à Makhlouf, il dira qu’elle lui a confié son téléphone pour éviter que la police ne fouille dans «ses données personnelles»…
Y. N.
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