Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a dénoncé les attaques ayant visé les journalistes de Radio Tataouine, qui ont été insultés par des jeunes prenant part à la manifestation organisée, hier, par le mouvement El-Kamour. «Ces derniers ont même caillassé le siège de la radio et causé des dégâts matériels», déplore le Syndicat.
Dans un communiqué publié ce mercredi 31 mars 2021, le SNJT, a rappelé que le mouvement El-Kamour avait organisé, hier, une manifestation près du siège du gouvernorat pour appeler à l’application des accords signés en novembre dernier et que des heurts ont éclaté avec la police, qui a fait usage de gaz lacrymogène.
«Les affrontements ont également eu lieu près de la radio, dont le siège a été caillassé par des manifestants, causant des dégâts dans deux salles et a entravé le travail des journalistes, qui, pris au piège entre les jets de pierres et le gaz lacrymogène, se trouvaient dans une situation d »insécurité», ajoute le communiqué.
Le SNJT affirme également que certains manifestants s’en sont pris aux journalistes et employés de la radio, qu’ils les ont insultés et harcelés et rappelle qu’en juin 2020, des manifestants s’étaient réfugiés au siège de la même radio après que des heurts aient éclaté avec la police, et avaient tenté d’agresser les journalistes qu’ils avaient également insultés.
«Des employés de la radio avaient également été transportés à l’hôpital à cause de l’usage excessif du gaz lacrymogène», rappelle encore le SNJT.
De ce fait le Syndicat a appelé, d’une part, le ministère public à intervenir et à ouvrir une enquête pour déterminer les responsabilité dans ces abus, et d’autre part le ministère de l’Intérieur à assumer son rôle en protégeant l’institution médiatique et les journalistes.
Y. N.
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