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Harcèlement sexuel à l’hôpital Mongi Slim à la Marsa

Hôpital- patiente

Une femme, qui s’est rendue à l’hôpital Mongi Slim à la Marsa pour extraire un lipome, dit avoir été victime de harcèlement sexuel et de maltraitance.

Cela s’est passé, hier, vendredi 15 janvier 2016, dans cet hôpital au nord de la capitale.

La patiente s’appelle Sandra Ayadi, une maman qui devait faire une intervention chirurgicale pour extraire un lipome allant de sa tête à son oreille. Selon son récit, elle s’est rendue à l’hôpital à 7 heures et attendu l’ouverture du guichet pour s’inscrire et payer les frais d’admission, quand Samir, un infirmier, s’est montré très avenant, lui proposant son aide. «Je vous ai déjà vue, ne cessait-il de répéter et s’est gentiment proposé de m’aider et j’étais heureuse car je voulais faire vite pour rentrer le jour même et m’occuper de ma petite», raconte Mme Ayadi.

Mais il semble que l’intention de l’infirmier ne soit pas aussi désintéressé que cela: «Il m’a fait descendre au bloc opératoire et m’a apporté un drap puis demandé de me déshabiller avant de sortir. Mais quelques minutes après, il a ouvert la porte, s’est dirigé vers moi et essayé de m’embrasser de force», dénonce la patiente qui a repoussé l’infirmier et menacé de tout rapporter à la direction.

Samir a continué sur sa lancée et lui a proposé une relation intime. «Il me disait des choses dégoûtantes du genre: essaie de coucher avec moi et je te ferais oublier ton mari et tout ton univers, je suis sérieux, je n’aime pas trop ma femme et je ne couche plus avec elle, et si tu passes la nuit ici, je viendrai ce soir te voir», précise Sandra Ayadi.

L’infirmier harceleur a fini par s’en aller, probablement persuadé qu’il n’allait pas atteindre son but, mais la mésaventure de Mme Ayadine ne s’est pas arrêtée là, car, une fois l’équipe médicale sur place c’est un autre ennui qu’elle devra affronter : l’anesthésiste n’était toujours pas arrivé et 2 infirmiers s’étaient proposés de lui faire une anesthésie locale plutôt que générale.

«Je les entendais parler entre eux et c’était la confusion. L’un était motivé à l’idée de l’anesthésie locale, mais son collègue lui répondait que le lipome était au niveau de la tête et qu’il pourrait peut-être y avoir des conséquences négatives», poursuit la patiente, qui a fini par appeler une infirmière et lui demander de lui enlever les pansements et lui apporter ses affaires. «Quand j’ai dit à l’infirmière que je préférais rentrer, elle a été très soulagée. Elle m’a ensuite apporté mes vêtements et m’a aidée à m’habiller avant de me conduire hors de la salle. Je n’arrive ni à pleurer ni à réaliser ce qui s’est passé, un vrai cauchemar que je n’arrive pas à chasser de mon esprit… Je suis toujours sous le choc», a-t-elle conclu.

Y. N.

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