Quel avenir pour le palais Sidi Dhrif ? A qui revient le siège de l’ex-RCD ? La juge Leïla Abid donne tous les détails…
Le juge Leïla Abid épouse Rahmouni, chargée du dossier des biens confisqués, a estimé que le palais Sidi Dhrif à Sidi Bou Saïd, appartenant à l’ancien président Ben Ali et faisant partie des biens confisqués après la révolution, doit être transformé en musée.
Il s’agit d’un bâtiment qui fait partie de l’histoire, tout en étant associé à une ère marquée par la dictature. Il serait préférable, selon elle, de lui conférer une fonction culturelle ou de préservation du patrimoine national. «Il n’y a pas mieux que de le convertir en musée», a-t-elle affirmé, ajoutant que, vu de l’intérieur, cette demeure ne s’élève pas au rang et à la dimension d’un palais.
Quant au siège du RCD, ancien parti au pouvoir dissout, sis au centre-ville de Tunis, Mme Abid a tenu à mentionner qu’il ne fait pas partie des biens confisqués au sens classique du terme, mais qu’il s’agit d’un bien légué par un organisme qui n’existe plus, d’où la nécessité qu’il fasse, légalement, l’objet d’une liquidation judiciaire comme cela se fait pour certains biens sans héritiers.
Mme Abid a indiqué, également, que personne, désormais, ne doit et ne peut tromper la justice, ajoutant qu’elle connaît tellement ce dossier des biens confisqués qu’elle pourra en parler, même quand sa mission sera achevée, et fournir toute information à qui en a besoin.
«C’est un dossier d’intérêt public sur lequel il faut communiquer régulièrement auprès de l’opinion publique, d’où ma proposition de tenir un point de presse, tous les 3 mois, pour faire le point sur l’état d’avancement des affaires en cours», a-t-elle conclu.
N. H.
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