Réagissant au dernier décret présidentiel disposant d’une organisation provisoire des pouvoirs publics, suite aux mesures du 25 juillet le parti islamiste Ennahdha a exprimé son opposition à celles-ci, en mettant en garde contre «l’instauration d’une autocratie absolue et illégitime».
Dans un communiqué publié ce jeudi 23 septembre 2021, Ennahdha a affirmé que le décret n°117 du 22 septembre 2021, traduit une suspension de l’application de la Constitution et estime de ce fait, que via ces mesures, le président de la république a procédé à un «coup d’état contre la légitimité démocratique et contre les principes de la révolution et ses principes».
«Cette approche anticonstitutionnelle amplifie les crises que traverse le pays, menaçant l’État et son unité et le pousse vers une zone de danger sans précédent », ajoute le parti de Rached Ghannouchi, qui dénonce l’instauration des mesures exceptionnelles et la monopolisation des pouvoirs.
Ennahdha accuse aussi le président Saïed d’avoir exploité la situation de crise afin de dissoudre les institutions légitimes de l’État ayant un rôle de contrôle telles que le parlement, citant l’Instance de lutte contre la corruption (INLUCC) et l’Instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des projets de loi (IPCCPL).
De ce fait le parti islamiste a appelé les forces politiques, sociales et civiles, «à s’unir pour défendre la République et de la démocratie».
Y. N.
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