Le député indépendant au parlement suspendu Hatem Mliki a mis en garde, ce mercredi 29 septembre 2021, contre les répercussions de pousser dans le sens de la confrontation, assurant que plusieurs députés considèrent que les vacances parlementaires arrivent à leur terme et comptent reprendre leurs activités vendredi prochain, 1er octobre.
Une déclaration qui intervient dans un contexte politique très particulier, en Tunisie, marqué par une suspension indéfinie de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) par le président de la république, Kaïs Saïed, dans le cadre de (son interprétation de) l’article 80 de la constitution.
L’ancien député de Qalb Tounes a, par ailleurs, affirmé, dans une déclaration accordée à Jawhra FM, qu’il était prêt à sacrifier son siège au parlement à une condition : celle de fixer un calendrier d’élections législatives prématurées.
Et d’ajouter qu’il n’a pas peur du renouvellement de la légitimité, mais qu’il «ne permettra pas au président de la république de promulguer un décret qui combine tous les pouvoirs, judiciaire, législatif et exécutif, en s’abstenant de former un gouvernement, de fixer des délais et de fournir des garanties.»
Pas sûr, néanmoins, que M. Mliki soit dans une position lui donnant la possibilité de permettre ou pas quelque chose à Kaïs Saïed, lequel s’est déjà approprié les pouvoirs exécutif et législatif à travers le décret 2021-17, et ne compte, vraisemblablement, pas organiser de sitôt des élections anticipées.
C. B. Y.
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