Dans un communiqué publié ce samedi 6 novembre 2021, le parti islamiste Ennahdha a exprimé sa solidarité avec l’ancien président provisoire Moncef Marzouki, visé par un mandat d’amener international, émis par le juge d’instruction du tribunal de Tunis.
Ennahdha a également condamné le retrait du passeport diplomatique de l’ancien président provisoire : «Dr Marzouki est visé en raison de ses positions et de son rejet du coup d’État (en référence aux mesures exceptionnelles du 25 juillet)», lit-on dans le communiqué du parti de Ghannouchi qui a également exprimé sa solidarité avec «les citoyens et les députés déférés devant le tribunal militaire» , dénonçant à ce propos des «atteintes aux libertés et aux droits causées par le coup d’État», tout en appelant «les partisans et défenseurs de la démocratie» à y faire face.
Le parti islamiste a aussi accusé le président de la république Kaïs Saïed de mettre la pression sur le pouvoir judiciaire et de vouloir avoir la mainmise sur tous les pouvoirs : «cela représente un danger et nuit à l’image de la Tunisie à l’étranger», affirme Ennahdha.
Rappelons que des avocats ont porté plainte auprès du procureur de la République du Tribunal de première instance de Tunis, le 14 octobre, contre l’ancien président provisoire, en appelant à l’ouverture d’une enquête pénale, pour «atteinte à la sécurité de l’État», après qu’il ait affirmé sur France 24, «être fier d’avoir incité les autorités françaises à intervenir et empêcher la tenue du Sommet de la francophonie, à Djerba, cette année».
Moncef Marzouki avait aussi pris part à une manifestation à Paris, organisée contre le chef de l’État Kaïs Saïed et les mesures exceptionnelles qu’il a décidées le 25 Juillet, en appelant la France à intervenir.
Le président Saïed a pour sa part réitéré son opposition à toute intervention étrangère dans les affaires internes de la Tunisie, et appelé la ministre de la Justice, lors du conseil ministériel du 14 octobre, à ouvrir une enquêtesur les déclarations de Marzouki.
Y. N.
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