Tout en appelant les autorités «à ne pas employer les solutions de sécurité répressives face aux manifestations populaires», l’Instance nationale de prévention de la torture (INPT) souligne la necessité de déterminer les responsabilités dans le décès du jeune homme à Agareb (Sfax) afin de prévenir de l’impunité , tout en annonçant s’être «spontanément chargée d’enquêter sur les circonstances de ce drame».
Dans un communiqué publié ce mercredi 10 novembre 2021, l’INPT a exprimé son regret suite à ce décès dans des circonstances suspectes et a appelé les autorités judiciaires, chargée de ce dossier, à accélérer l’enquête afin de déterminer les responsabilités, tout en regrettant aussi l’utilisation «de moyens inappropriés, pour gérer la colère des habitants de Agareb et qui ont, par ailleurs, déjà prouvé leur échec par le passé».
L’INP fait ainsi référence aux «interventions sécuritaires musclées sans encadrement adéquat et ce fin de prévenir les violations des droits et des libertés», et appelle à ce propos, la société civile à jouer pleinement son rôle d’information «et de médiation entre les citoyens et les autorités concernées dans le but de faire entendre la voix de la raison et de préserver la vie et les droits des citoyens».
Rappelons qu’un jeune de Agarab, répondant au nom de Abderrazek Lachahab est décédé dans la nuit du lundi à mardi et selon sa famille, un garde forestier et des manifestants, le décès a été causé par du lacrymogène, alors que le ministère de l’Intérieur a démenti cette version, en affirmant que le jeune homme a eu un malaise à son domicile, situé à 6 km du lieu des manifestations, et qu’il a été transporté à l’hôpital, où il a rendu l’âme
De son côté, le porte-parole des tribunaux de Sfax, Mourad Turki, a affirmé que les conclusions du rapport d’autopsie préliminaire a révélé que la mort serait naturelle…
Y. N.
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