Rafik Bouchlaka, le gendre de Rached Ghannouchi, président du parti islamiste Ennahdha, n’a visiblement pas apprécié la lourde allusion faite par le président Kais Saied à sa personne en déclarant, avant-hier soir, mardi 30 novembre 2021, que «les liens du mariage ne protégeront personne»… des poursuites judiciaires.
Le président faisait allusion, entre autres, aux affaires dites du «Sheratongate» et du «don chinois» dans lesquelles est impliqué l’époux de Soumaya Ghannouchi depuis 2013 et que la justice, pour des raisons obscures, traîne depuis en longueur.
Dans un poste qu’il a publié hier soir, mercredi 1er décembre, sur sa page Facebook, Rafik Bouchlaka, qui est en fuite en Grande-Bretagne depuis plusieurs mois, s’est déchaîné sur le président de la république, en affirmant que ce dernier «souffre d’un grave syndrome appelé l’obsession de Ghannouchi, qui le rend incapable de contrôler ses nerfs ou de maîtriser ses réactions». «Il dirige ses flèches égarées vers Ghannouchi en s’attaquant à ma personne, mais il dirige en fait ses flèches vers son cœur noir et rancunier avant de les diriger vers les autres», a-t-il ajouté, laissant ainsi entrevoir les mêmes symptômes de la maladie qu’il attribue au chef de l’Etat.
«Il semble que l’homme ait perdu la raison, depuis qu’il est poursuivi par l’accusation de putschiste qui a pris le pouvoir par la force. Il ne trouve pas d’argument pour se défendre et de preuve pour justifier ses choix putschistes autres que d’insulter et de calomnier tous ceux qui s’opposent à lui fut-ce dans un commentaire publié dans un blog», écrit encore Bouchlaka, dont l’«argumentaire», soit dit en passant, ne vole pas très haut, pour quelqu’un qui se targue d’être titulaire d’un doctorat en sciences politiques obtenu d’une prestigieuse université britannique, ce que d’ailleurs personne n’a pu vérifier à ce jour. Un diplôme qui n’a jamais existé et que M. Bouchlaka ferait bien d’apporter la preuve irréfutable de son existence, ne fut-ce que pour faire taire ceux qui l’accusent de mensonge.
I. B.
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