Le Front de Salut national (FSN) a annoncé, lors d’une conférence organisée ce mardi 3 janvier 2023, qu’outre Ahmed Nejib Chebbi et Ridha Belhaj, la plainte déposée contre ses dirigeants par la présidente du Parti destourien libre Abir Moussi, vise également Chaima Aïssa et Jawher Ben Mbarek.
Ahmed Nejib Chebbi qui a initié et qui dirige le FSN a précisé que la présidente du PDL les accuse notamment «d’abriter et de financer le terrorisme et de défendre une association non autorisée», tout en mettant en doute la neutralité du procureur de la république de Tunis, qui les a convoqué 48h après le dépôt de ladite plainte «sans prendre la peine de vérifier la teneur de celle-ci, ni son fondement juridique et la véracité des accusations», a-t-il déploré.
La même source a ajouté que les dirigeants du FSN refuseront de se soumettre à la convocation du juge d’instruction qu’il a qualifié de «mauvaise comédie», et en tenant pour responsables les magistrats qui seront impliqués dans cette affaire et dans toute instrumentalisation de la justice, a -t-il dit, en réaffirmant toutefois sa confiance en l’indépendance de la justice.
De son côté, Ridha Belhaj a indiqué qu’il s’attendait à de telles poursuites après que le président de la république ait annoncé vendredi dernier détenir une liste de personnes qu’il compte poursuivre en justice et que Abir Moussi ait annoncé, de son côté, avoir saisi la justice contre des dirigeants du FSN : «Tous les deux œuvrent pour un agenda identique, contre la révolution et visant à faire tomber l’expérience démocratique en Tunisie… Abir Moussi est derrière le coup d’État qu’elle a préparé pour Kaïs Saïed», a-t-il encore lancé.
Me Belhaj précisé que les dirigeants du FSN seront poursuivis, dans cette affaire, sur la base de la loi antiterroriste, en rappelant que toutes les poursuites engagées pour l’heure visent les opposants, estimant de ce fait que le président Saïed «qui s’agite, vit les derniers moments de son règne…»
Et de conclure : «Il représente un danger pour le pays et pour les acquis que les Tunisiens ont arrachés lors de la révolution tunisienne et même durant des années ayant précédé celle-ci… et nous devons mettre un terme à cela».
Y. N.
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