Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Mohamed Yassine Jelassi, a déclaré que «les gouvernements successifs depuis 2011 traitent les institutions médiatiques confisquées avec une logique opportuniste», laissant entendre qu’ils ont toujours cherché à les mettre au service de leur propagande.
Intervenant à la Matinale de Shems FM, aujourd’hui, mercredi 11 janvier 2023, Jelassi a expliqué que «les gouvernements, depuis la révolution et jusqu’à aujourd’hui, n’ont pas essayé d’améliorer les conditions de travail dans les entreprises confisquées, et n’ont montré aucune volonté de le faire.»
«Les gouvernements profitent du rayonnement, de l’importance et de la crédibilité de certaines entreprises médiatiques pour mener des batailles politiques et servir des agendas électoraux», a souligné le président du SNJT, ajoutant que «les gouvernements successifs considèrent les médias comme des instruments de propagande et non comme un service public».
Selon Mohamed Yassine Jelassi, les propositions de la plupart des journalistes lors de la réunion syndicale tenue mardi au siège du syndicat «vont dans le sens d’un retour à la lutte de terrain afin de défendre le secteur.»
«Nous mènerons un combat pour la survie des libertés, pour la préservation des emplois, pour une presse libre et pour la pérennité des entreprises médiatiques menacées de fermeture», a renchéri l’invité de Shems FM, qui fait partie des entreprises confisquées depuis 2011 et qui est aujourd’hui menacée dans son existence même, ajoutant que «les propositions de la plupart des journalistes portent sur des manifestations et des sit-in devant les sièges du pouvoir et l’observation de grèves, partielles ou générales, pour exprimer le rejet de la politique de ce gouvernement vis-à-vis des médias.» Parce que, a-t-il conclu, «ce gouvernement et ce pouvoir sont hostiles aux médias».
I. B.
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