Une importante réunion sur la situation en Tunisie a été organisée, hier, à la plénière du Parlement Européen, en présence (au nom du Haut Représentant Borrell) de la Commissaire Helena Dalli et de la Ministre suédoise Jessika Roswall.
La Commissaire européenne à l’Égalité est notamment revenue sur la situation économique et sociale en Tunisie ainsi que sur les récentes arrestations, en lançant : «notre partenariat avec la Tunisie est ancré dans les valeurs partagées comme la démocratie, l’Etat de droit et les Droits humains, y compris les libertés fondamentales», en ajoutant « nous croyons que le respect du droit à un procès équitable et les exigences d’une procédure régulière, y compris la transparence judiciaire, sont fondamentaux ».
«Notre partenaire et voisin traverse une période de transition délicate», a encore ajouté Helena Dalli, en affirmant que l’Union européenne s’inquiète de certaines des mesures adoptées en Tunisie ces derniers mois, tout en affirmant que la dégradation de la situation économique en Tunisie porte à davantage d’inquiétude : «Un pays, qui souffrait déjà de fragilités structurelles, a ensuite été davantage touché par les conséquences de la pandémie de COVID-19 et maintenant par l’impact dévastateur de l’agression russe contre l’Ukraine».
«L’Union européenne est bien consciente de la complexité du contexte socio-économique actuel en Tunisie. Les importantes réformes qu’elle doit accomplir pour assurer une prospérité à long terme peuvent être douloureuses», a-t-elle encore indiqué, en soulignant que l’UE se félicite de l’accord conclu au niveau technique entre l’administration tunisienne et le Fonds monétaire international (FMI).
«Il est maintenant urgent que l’accord soit signé. Nous avons besoin d’un engagement clair du gouvernement tunisien à mener à bien les réformes structurelles qu’il a proposées au Fonds. L’Union européenne reste déterminée à accompagner la Tunisie dans la mise en œuvre de ces importantes mesures», a commenté Helena Dalli.
Et d’ajouter : «Dans les circonstances politiques actuelles en Tunisie, un dialogue inclusif avec tous les acteurs politiques et de la société civile concernés reste crucial. Garantir le consensus le plus large possible est fondamental pour assurer des réformes réussies et une croissance durable. C’est un message que nous avons passé ces derniers mois à nos partenaires tunisiens et que nous reconfirmons aujourd’hui».
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