Le journaliste et écrivain Safi Saïd a déclaré que le président de la république Béji Caïd Essebsi n’arrivera pas au terme de son mandat à Carthage.
Invité, hier soir, dans l’émission « Klem Ennes » sur El-Hiwar Ettounsi, l’ancien candidat à la présidentielle de 2014, a déclaré que Béji Caïd Essebsi, le vainqueur de cette élection, quittera le Palais de Carthage avant la fin de son mandat, en 2019, soit par une mort naturelle ou pour une raison de santé ou même politique, en présentant sa démission et en cédant la présidence de la république au chef du gouvernement Youssef Chahed.
«Béji Caïd Essebsi a capitalisé sur le nom de Bourguiba pour arriver au pouvoir. Aujourd’hui, il est fini politiquement. Il ne terminera pas son mandat», a prédit Safi Saïd, qui estime que Béji Caïd Essebsi a préparé un «beldi comme lui» (Tunisois, Ndlr), Youssef Chahed en l’occurrence, pour «lui succéder et terminer le mandat qui revient, selon la loi, à ce dernier, puisqu’il est le chef du gouvernement, ou au président de l’Assemblée des représentants du peuple», Mohamed Ennaceur.
Ce sont, certes, là de simples supputations. Elles montrent que Safi Saïd ignore la constitution tunisienne qui, en cas de vacance de pouvoir, habilite le président de l’ARP à assurer l’intérim de la présidence de la république pendant 6 mois, le temps d’organiser des présidentielles anticipées. Le chef du gouvernement n’a donc rien à faire dans ce scénario catastrophe sorti de l’imagination d’un journaliste un peu trop romancier sur les bords.
Ces supputations ont cependant le mérite de poser un vrai problème auquel la classe politique tunisienne serait bien inspirée de réfléchir, car avec un président de la république et un président du parlement âgés de quelque 90 ans, on n’est pas à l’abri de mauvaises surprises. Et, dans la situation de crise actuelle où se morfond la Tunisie, une vacance du pouvoir pourrait avoir de fâcheuses conséquences.
Z. A.
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