Photos d’archives.
En déplacement dans le gouvernorat de Tozeur, la ministre de la Santé publique Samira Meraï, en l’absence du médecin de service, s’est faite suppléante et a ausculté un patient.
Jeudi 3 novembre 2016, en rendant une «visite inopinée» au service des urgences du Centre de soins de santé de base à Hamet Jérid, dans le gouvernorat de Tozeur, afin de s’enquérir des conditions de travail et des prestations fournies dans cette institution hospitalière, Mme Meraï s’est engagée à étudier la requête des patients et du corps médical et paramédical d’équiper cet établissement de la santé publique d’appareils de radiographie.
«J’ai tenu à rendre une visite inopinée à ce service des urgences de Hamet Jérid afin de constater par moi-même le déroulement des choses dans le Centre. Il m’a été donné de voir qu’il y a de l’activité et j’ai pris note de cette demande insistante qu’ont exprimée les patients et le personnel de cet établissement pour la création d’un service de radiologie», a déclaré Samira Meraï, ajoutant que son ministère «accorde la plus haute importance à la santé de base, car c’est à ce niveau-là et sur ce type de soins de la première ligne que nous devrions concentrer nos efforts. Nous n’en sommes pas à la construction de nouveaux établissements hospitaliers; ce sont les services et la qualité des prestations qui nous intéressent le plus… Pour ce qui concerne la création dans ce centre d’un service-radio, ce projet est à l’étude et nous essaierons d’y répondre au plus vite.»
Sur place, la ministre a également eu l’occasion de remettre sa blouse de praticienne pour ausculter un patient qui attendait l’arrivée du médecin de service. «Pourquoi pas, me suis-je dit, puisque je suis ici?», a-t-elle commenté.
Ce serait là, peut-être, une rectification de cette réaction impulsive de la ministre de la Santé publique qui, il y a deux mois à Kasserine et dans le feu de l’action du drame de Khamouda (31 août 2016), avait répondu à deux parlementaires de la région: «Je ne suis pas médecin, je suis ministre et je dois partir maintenant…»
Souvenons-nous, cet empressement de Mme Meraï de rentrer à Tunis lui avait valu de vives critiques sur les réseaux sociaux.
Marwan Chahla
Donnez votre avis