Abdessatar Ghozlani, frère de l’agent martyr, Saad Ghozlani, est en grève de la faim pour dénoncer l’abandon de sa famille par les autorités.
Depuis que des terroristes ont assassiné le sergent Saad Ghozlani, le 5 novembre 2016, à son domicile, situé à Douar Khraifia, au flanc du mont Mghila, délégation de Sbiba (Kasserine), sa famille, menacée par les groupes armés retranchés dans les montagnes environnantes, est sans domicile.
Le ministre de la Défense avait confirmé les menaces et promis d’aider les Ghozlani à déménager à Tunis. Mais, depuis plus de 3 mois, ces derniers logent dans des foyers ou, parfois, passent la nuit dans les jardins publics à Kasserine.
Selon Abdessatar Ghozlani, leurs affaires sont éparpillées et leurs appels à l’aide adressés aux autorités tombés dans les oreilles de sourds.
«Je ne mourrais pas de faim, j’en ai de toute façon l’habitude, mais si les autorités ne tiennent pas leurs promesses, je m’immolerai par le feu. Et ce ne sont pas de simples menaces, je peux passer à l’acte à n’importe quel moment, cela garantirait peut-être un domicile à ma mère qui a perdu son fils et s’est retrouvée à la rue», a déclaré Abdessatar Ghozlani. Et d’ajouter : «C’est tout de même une honte de traiter de la sorte la famille d’un homme tombé pour sa patrie».
Y. N.
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